La réputation des studios Pixar n’est plus à faire. Les chefs d’œuvre que sont Toy Story 3, Wall-E ou Là-Haut ont largement prouvé leur talent. Cependant, cette fameuse touche Pixar manquait à leurs dernières œuvres, telles que Rebelle, Monstres Academy ou encore Cars 2 : ils se contentaient d’être de bons films mais pas exceptionnels. Je me demandais donc ce qu’il en serait pour Vice Versa, leur petit dernier qui sort ce mercredi 24 Juin en Belgique (et est déjà sorti en France). Alors dans quelle catégorie se place-t-il ? Mon avis dans la suite…
Vice Versa (ou Inside Out en V.O.) nous raconte l’histoire de Riley, une jeune fille de 11 ans, à un moment critique de sa vie : le déménagement de son Michigan natal à San Francisco, qui pour une fois n’apparaît non pas comme idyllique mais comme une ville un peu austère voire sale. Je parle de l’histoire de Riley, mais ce n’est pas tout à fait exact : les vrais héros sont ses émotions, la jeune fille servant quelque peu de théâtre à leur histoire.
En effet, le film repose sur la personnification de la Joie, la Tristesse, la Colère, le Dégoût et la Peur qui vivent dans le quartier cérébral et manipulent une console aux allures de tableau de bord digne de Star Trek. Ce joyeux quintet bâtit peu à peu, via chaque expérience, la personnalité de Riley qui se matérialise via des îles représentant les traits de son caractère (lien à la famille, honnêteté, amitié, Hockey…).
L’émotion dominante dans ce petit monde est la Joie, qui cherche toujours à rendre Riley la plus heureuse possible. Mais voilà que son déménagement va tout chambouler, Tristesse semblant contaminer les souvenirs joyeux, pour que finalement Joie et Tristesse soient expulsées du quartier Cérébral, ne laissant que Peur, Colère et Dégoût aux commandes, avec ce que cela implique comme conséquences pour la personnalité de Riley !
On a ainsi droit à une traversée de l’esprit de Riley et Pixar réussit le tour de maître de rendre accessible des notions pourtant fort complexes. En plus des souvenirs représentés par des sortes de billes teintées par la couleur de l’émotion dominant au moment de sa création, on trouve ainsi leurs archives illustrant la mémoire à court et long terme, le pays de l’imagination construit comme un parc d’attraction mais évoluant en même temps que Riley, ou encore la production des rêves, sorte de studios hollywoodiens filmant chaque nuit de nouveaux rêves basés sur les éventements de la journée… Bref, plein de trouvailles géniales pour décrire la complexité de notre cerveau…
Mais Vice Versa, c’est aussi la description du passage à l’adolescence, ce moment critique où l’on sort d’une enfance « joyeuse » pour entrer dans une période plus difficile où les émotions se mêlent, où la tristesse, la colère, le dégoût et la peur prennent une place plus importante.
J’avoue que cet aspect du film m’a particulièrement touchée : cela est certainement dû à notre petit monstre. En tant que maman, je voudrais qu’elle soit constamment heureuse or, cela est impossible et ce film, sous ses allures rose bonbon vient me le rappeler.
J’ai navigué entre rire et larme tout au long de l’histoire, ce qui est pour moi le signe d’un bon, si ce n’est d’un excellent film.
Conclusion
Sous ses faux airs de film pour enfants avec ses couleurs acidulées et fluo, Vice Versa aborde le thème hautement complexe de l’esprit humain et plus particulièrement de ses émotions.
Or Pixar arrive une nouvelle fois à s’en sortir brillamment, rendant tout cela accessible et nous livrant un film qui parvient à faire rire et pleurer, bref un nouveau chef d’oeuvre que je vous recommande chaudement.
Ton article me rassure Aelya, j’avais lu tout une critique négative où une fille faisait part de sa déception sur le film.
Bien-sûr, à chacun ses goûts mais moi qui suit admiratrice des film Pixar, je trouve Vice versa pétillant d’après les vidéos que l’on peut voir. Bon je n’ai pas encore vu le film (malgré la sortie ciné) mais je le verrai en blu-ray, sûr ! Effectivement toutes ces émotions devraient nous faire passer par plusieurs états et devrait faire réagir nos propres émotions, notamment joie et tristesse (apparemment).
Petit point, j’aime beaucoup le doublage, surtout celui de Marilou Berry avec Tristesse.
Merci pour ton avis !