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Ridge Racer répand la gomme et les odeurs d’essence sur nos consoles depuis maintenant presque 20 ans et le mythique premier épisode sur PS One.

Et depuis toutes ces années et les multiples épisodes successifs, la recette n’a guère évoluée. Une charmante demoiselle (Reiko Nagase, qui en a ému plus d’un d’entre nous, hum, hum) dans la cinématique d’intro et des courses très arcades basées sur le dérapage à outrance et l’utilisation de la barre de turbo.

Si cette formule a fait mouche en son temps, il faut reconnaitre que la licence est à la recherche d’un second souffle suite à des portages HD, 3DS et PS VITA peu inspirés et reconnaissons-le, complètement ratés pour certains.

Mais cela ne m’empêche pas de vous remettre la mythique intro de Ridge Racer Type 4.

On efface tout et on recommence
 
Les développeurs de BugBear (auteur de l’excellent FlatOut) ont donc reçu comme mission  de repenser le concept Ridge Racer pour le moderniser et se réconcilier avec les nombreux fans de course de voiture sous amphétamines, partis voir si le bitume est plus joli chez la concurrence.
 
Le scénario est encore une fois un simple prétexte pour débouler en ville à 300km/h en pétant tout sur son passage puisque le mode solo vous demandera de faire vos preuves au sein d’un gang, les Unbounded (sorte d’indignés motorisés), qui luttent pour faire prendre conscience aux classes supérieures de la déchéance de la ville et de la pauvreté des petites gens en démolissant tout…

Mais bon sang, c’est bien sûr, la solution contre la crise est toute trouvée et ne vous étonnez pas si à la prochaine manif, les syndicats troquent leurs petites chaussures pour une Ferrari (elle est déjà rouge) et qu’une grande course soit organisée avec comme objectif de péter la moitié de la ville.

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Heureusement, on ne nous rabat pas trop les oreilles avec ce scénario à dormir debout puisque les courses s’enchaînent sans vraiment de lien entre elles, tandis que vous montez tranquillement les grades dans votre gang au fil des victoires, débloquant bonus et voitures.

Les différents environnements (tous urbains) étant symbolisés par les différents quartiers de la ville, ne vous attendez pas à beaucoup de variété et même si près de 50 courses sont proposées dans le solo, vous ne profiterez réellement que de 7-8 tracés réellement différents.

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Par contre, les modes de course s’avèrent assez variés, à défaut d’être réellement originaux. Vous pourrez ainsi vous affronter en mode :
 
Domination : Le mode scénarisé puisque en plus de la course proprement dite, vous pourrez utiliser votre Turbo pour défoncer les adversaires mais aussi le décor. Le tout illustré avec talent par des cut scenes spectaculaires à souhait.
 
Shindo : Une course très classique sans destructions possibles et où seul votre talent de drifteur compte. Sans doute, le mode le plus proche des anciens Ridge Racers.
 
Dérapages contrôlés : Comme le nom le dit, le but ici est de récolter un maximum de points de drift dans un délai donné sans aucun autre adversaire sur la piste.
 
Contre la montre : Ici, il faut terminer le plus vite possible un circuit bourré d’acrobaties en tout genre en ramassant les bonus de temps. Un mode fortement inspiré par TrackMania.
 
Crash : Fini la course, c’est l’heure d’exploser ses concurrents. A vous le turbo illimité et le massacre de voitures.

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Pour chaque mode, différentes voitures sont bien entendu accessibles et se débloqueront au fur et à mesure de votre progression.
 
D’un point de vue technique, le jeu se défend assez bien avec, pour une fois, des temps de chargement assez courts, des voitures plutôt bien modélisées et des environnements réussis, bien que répétitifs.

La bande son électro-techno (marque de fabrique de la licence) est bien pêchue même si je dois reconnaitre qu’après quelques heures de jeu, on finit par faire le tour du genre. Certains adoreront, d’autres iront vite dans les options couper la musique.

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Mais qu’en est-il du pilotage ?
 
Et oui, c’est quand même le plaisir que l’on prend au volant de ces bolides qui compte. Le fan de la licence Ridge Racer sera en tout cas bousculé dans ses habitudes puisque rien dans cet épisode ne rappelle la série d’origine. A se demander même si Namco n’aurait pas mieux fait de lancer une nouvelle licence tellement cet épisode est différent de ces prédécesseurs.

Là où précédemment, on avait à faire à un jeu arcade (mais pas trop) qui basait tout son gameplay sur la capacité à conserver un drift sans se crasher pour déclencher les turbos dans les lignes droites et avaler ses adversaires, on trouve maintenant un savant mélange de Burnout-FlatOut-Split/Second avec ses décors destructibles et ses cut-scenes spectaculaires.

Le drift conserve une belle place mais est vraiment relégué au second plan. Il est donc difficile de trouver une âme à ce Ridge Racer Unbounded qui manque diablement de caractère que pour nous accrocher à la console. On peut donc se demander si abandonner ainsi la marque de fabrique de la série pour copier ce qui a fait le succès de jeux de course arcade récents était vraiment une bonne idée.

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La mode étant à la personnalisation à outrance, Namco propose un éditeur de circuits plutôt réussi qui vous permet d’assembler des blocs de circuits urbains. On ne peut pas dire que la variété soit vraiment au rendez-vous et après avoir testé l’éditeur avancé sur quelques circuits, il faut reconnaitre que seul l’amateur y trouvera son compte.
 
Au niveau du multi, Namco prend exemple sur SSX (entre autres) en proposant un multi à distance sous la forme de défi qui vous permet de vous essayer aux créations d’autres joueurs en tentant de battre leurs scores. De quoi un peu augmenter la durée de vie mais malheureusement, il est toujours très difficile de savoir si le circuit sera intéressant ou s’il n’a été créé que pour débloquer le trophée associé.

Enfin, un vrai multi jusque 8 joueurs est également disponible mais malgré mes tentatives, impossible de rassembler plus d’un adversaire à la fois, difficile donc de vous en parler en détail ici.

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Conclusion
 
Ridge Racer Unbounded devait signer le retour de Namco sur le devant de la scène des courses arcades survitaminées via un gameplay repensé et modernisé. Malheureusement BugBear a, au passage, perdu l’essence de la série et ne propose finalement qu’un énième jeu de course arcade copiant les trouvailles de ses compagnons en ne leur insufflant pas grand-chose de neuf.
 
Ainsi, les amateurs de la licence se sentiront un peu trahis et ne retrouveront pas les éléments de gameplay qui leurs plaisaient dans la série tandis que les autres continueront à se bagarrer sur les jeux desquels Unbounded s’inspire largement, surtout que ceux-ci sont disponibles à petit prix depuis bien longtemps.
 
Ridge Racer avait pourtant un gameplay inimitable qui vient tout simplement d’être perdu, le transformant en un jeu de course arcade très classique.
 
Ma note : 6/10

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