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Après un premier épisode très moyen, Ubisoft avait touché le jackpot avec un Assassin’s Creed 2 flamboyant. Un monde beaucoup plus ouvert, un gameplay plus varié, une vraie liberté de mouvement et un héros ultra-charismatique, je n’hésite pas à dire que AC 2 fait partie des jeux qui ont le plus marqué ma vie de gamer, au moins au même titre qu’un GTA 3 ou un Warcraft 2.

Dans Brotherhood, Ubisoft a réussi à encore améliorer le gameplay et même si le solo n’était pas forcément très innovant, l’excellent multi rendait cet épisode au moins aussi indispensable.

Le défi pour Ubisoft avec Revelations était de réussir à maintenir l’intérêt des joueurs que nous sommes et le défi était de taille car avec un rythme d’un épisode par an, le risque de proposer des épisodes sans saveur et sans innovation était grand.

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Est-ce que la Revelation a eu lieu ?

Le scénario des AC est toujours très soigné avec un univers complet et une base de données sur chaque personnage totalement passionnante. Ici, le scénario reste un des points forts du titre même si l’interaction Desmond/Ezio était beaucoup plus réussie dans Brotherhood…mais bon, on en apprend un peu plus sur le fameux sujet 16 et sur Desmond tout en découvrant la fin de l’aventure d’Ezio. Même si le scénario est plus léger que dans les deux derniers épisodes, on n’en demandait pas vraiment plus.

A noter quand même qu’Aelya ne comprend toujours pas pourquoi UbiSoft insiste toujours autant sur Desmond, qui a le charisme d’une moule sur le point dêtre ébouillantée. Nous y allons donc de notre petit conseil aux développeurs : Pour AC 3, oubliez Desmond et trouvez-nous un personnage avec le charisme d’un Ezio et nous porterons votre jeu aux nues !

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A côté du scénario principal, proposant des missions de qualité parfois inégales, la plupart des missions secondaires « classiques » sont de retour et quelques nouvelles occupations apparaissent comme les défenses de repaires (sous la forme d’un abominable jeu de « tower defense ») mais rien de vraiment neuf ou de fondamentalement indispensable sur cet épisode. Au contraire, quelques activités secondaires disparaissent et c’est bien dommage.

Au niveau du gameplay en lui-même, rien de bien neuf à part un crochet attaché à votre lame secrète qui permet de grimper plus rapidement ou d’utiliser des câbles tendus pour réaliser des assassinats spectaculaires tout en glissade. J’aimerais par contre bien qu’Ubisoft nous explique la raison d’être de ces câbles tendus dans toute la ville… Sans doute que les templiers les utilisaient pour sécher leur linge…

Il est également possible de faire s’écrouler des échafaudages sur vos poursuivants, nouveauté sympathique mais qui ne changera pas réellement vos habitudes. La manipulation d’Ezio reste donc assez classique et conserve les avantages et les défauts des précédents épisodes. Autrement dit, Ezio virevolte de toit en toit et tue avec style tout cela avec en appuyant sur un seul bouton ou presque…

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Constantinople, entre l’Orient et l’Occident

Cette fois l’aventure d’Ezio l’amène à Constantinople, autre ville mythique de la renaissance. C’est un choix intéressant et qui change de l’Italie mais qui malheureusement ne fonctionne pas aussi bien qu’une Venise ou une Florence.

Peut-être suis-je moins sensible à la culture byzantine mais l’impression d’immersion est moindre dans cette épisode. Et malgrè mes 20 bonnes heures de jeu sur le solo, la ville reste assez confuse, trop dense et pas assez variée pour vraiment reconnaitre les quartiers. Après Brotherhood et une Rome grandiose, on ressent vraiment une petite déception au niveau du design de la map.

Tous ces éléments mis ensemble confèrent à cet épisode un petit sentiment de retour en arrière. Et même si le jeu reste excellent et que le solo vous occupera de très nombreuses heures, on ressort de l’aventure avec un petit sentiment de trop peu, une impression qu’il faudrait laisser à la série du repos pour que les designers se ressourcent un peu pour moderniser et redonner de l’éclat à la licence.

Hors Ubisoft a déjà annoncé un nouvel épisode en 2012, sans doute avec un nouvel héros. Espérons que cela redonnera du souffle à la série car ici, bien que le solo ne soit certainement pas mauvais, il est quand même un cran en-dessous de nos espoirs.

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Côté Multi, les craintes dont nous vous avions fait part lors de la Gamescom ne sont heureusement pas justifiées… En effet, le mode « Traque » est toujours bien présent et la stratégie est toujours aussi excellente. De nombreux modes de jeux solo et en équipes ont fait leur apparition mais peu valent vraiment la peine en dehors du bon vieux mode  « Traque », qui reprend les bases de l’excellent multi de Brotherhood.

Furtivité, malice et coup-bas sont toujours bien au programme et les quelques améliorations au gameplay le rendent encore plus subtils.

Les autres modes s’adressent à des joueurs un peu plus « bourrins » et les connaisseurs ne s’y sont pas trompés puisque ces modes sont beaucoup moins joués.

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Conclusion

Malheureusement et même si AC garde tout mon intérêt de joueur, cet épisode est un cran en-dessous d’un Brotherhood. Les quelques innovations de gameplay ne suffisent pas à compenser la disparition de certains autres éléments (entre autre le cheval dont on avait tant fait la pub pour Brotherhood et la possibilité de le monter en ville) et l’impression générale de retrouver un solo plus répétitif qu’avant. Heureusement le scénario et les rebondissements nous gardent éveillés et le fan que je suis a quand même pris beaucoup de plaisir à tourner le mode solo dans tous les sens.

Le multi a essayé d’élargir son public cible en différenciant les modes de jeu subtils de ceux plus bourrins mais les quelques améliorations ne vont pas transformer l’expérience Brotherhood en profondeur.

Bref, Ezio vieillit et AC également. Peu de nouveautés et même quelques régressions par rapport à Brotherhood font que ce Revelations n’est finalement qu’un énorme patch. Le fan y trouvera toujours son compte mais on espère qu’Ubisoft redressera la barre lors du prochain épisode afin d’éviter que la série ne sombre dans le conformisme.

Assassins’ Creed est une licence avec un potentiel énorme et une durée de vie quasi illimitée. Reste à Ubisoft à nous montrer sa capacité à se renouveler suffisamment.
 
Note : 8/10

4 commentaires sur “[Test] Assassin’s Creed Revelations, l’escapade byzantine

  1. Solo plus répétitif et surtout bien court.
    Ils vont avoir beaucoup de mal pour sortir un nouvel opus qui pourra trancher avec les précédents. Mais c’est malheureusement ce qu’il leur faudra pour donner un énorme coup de fouet à cette série qui s’est bien étouffée sur la fin d’Ezio.
    L’avantage de changer d’époque et surtout de personnage va leur permettre d’appréhender le gameplay différemment, surtout si on considère l’époque de la révolution américaine comme plausible. Mais le risque c’est de retomber dans un épisode un peu pauvre, comme celui d’Altaïr, où les idées sont là mais ne peuvent pas être correctement utilisées avant la suite de la suite. Faute de budget mais également de temps.
    Par contre je n’avais pas remarqué pour les échafaudages qui peuvent tomber. Comme quoi les habitudes de fuite précédemment acquises étaient déjà bonnes. Un ajout qui ne m’a jamais servi du coup.
    Enfin, pour le cas Desmond, pour son intégration moi j’aurai vu deux choix si on considère qu’il devait exister à un moment où un autre :
    1/ L’utiliser tout au long de l’histoire, à chaque épisode (cas actuel). Utilisation de l’Animus. Quête de l’homme du présent qui utilise son passé pour comprendre son futur.
    2/ En faire un opus bien à part, un hypothétique épisode 4 ou 5. Pas d’Animus. Utilisation directe des grandes fresques historiques, mais difficulté pour Ubisoft d’expliquer vers quoi tend le jeu (?).
    Vous l’auriez mieux vu dans le second cas ?
    PS : je sais je sais, j’écris des pavés à chaque fois, désolé ^^ »

  2. Pas de soucis pour le pavé, j’ai le même défaut 😉
    Le changement d’époque et de héros sera assez salutaire mais Ils devront bien choisir le héros car j’aimais beaucoup plus Ezio qu’Altair… Le fait qu’on fait la connaissance d’Ezio alors qu’il est encore insouciant le rend assez sympathique avant que l’Histoire ne le rattrape.
    Le fait que tu n’ai pas remarqué le coup des échafaudages montre, en effet, que le gameplay n’a pas vraiment évolué depuis Brotherhood, (voir même depuis AC2)…mais attention, je me suis quand même bien amusé avec Revelations.
    Pour Desmond, je pense qu’ils ont choisi la bonne optique mais je trouve dommage qu’ils n’essayent pas de rendre le personnage plus intéressant… Il est tellement mou et peu utile que pour ma part, je ne m’intéresse vraiment pas à son devenir… Il est vraiment l’excuse pour rentrer dans l’animus…
    Pour AC III, je nous verrais bien suivre une autre équipe d’assassins, parallèlement à celle de Desmond… Ce serait assez salutaire pour le scénario.

  3. bravo pour ce test, que me donnerai presque envies de le prendre, mon dévolue, s’étant jeter sur skirym… étant un grand fan de la série… je ne manquerai pas de franchir une nouvelle fois le cap, pour un nouveau dépaysement… bien qu’avec AC 2,et Brotherwood, la marche était bien haute!!

  4. J’adore la tenue de la fille gauche 🙂
    Il risque d’y avoir des cosplays en conventions je pense …

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