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Douze ans de développement, voilà ce qu’il a fallu à 3D Realms pour nous pondre la suite du légendaire Duke Nukem 3D. Mais cette fois, ça y est, la plus grande Arlésienne du jeu vidéo est sortie. Alors, digne successeur ou pétard mouillé ?

Voilà un jeu qui ne laisse en tout cas personne indifférent et votre avis sera fortement influencé selon que vous étiez fan ou pas du précédent épisode. Une chose est certaine, douze ans de développement, cela laisse des traces. Et même si Gearbox Software a repris le projet pour le faire enfin aboutir en profitant de l’occasion pour intégrer des éléments de FPS moderne, on constate très vite que Duke Nukem Forever traine son âge derrière lui.
D’abord au niveau visuel puisque même si le jeu n’est pas moche, il reste loin des ténors actuels mais aussi et surtout par son gameplay qui a mal vieilli.

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Dès les premières minutes de jeu, on est choqué par le côté rigide de Duke et le peu d’intelligence des ennemis. Pour les vieux de la vieille qui ont tout appris sur Doom ou Quake (comme moi), les réflexes reviennent bien vite et on prend finalement du plaisir à retrouver un gameplay qui a hanté notre adolescence (un peu comme un Duke Nukem 3D version HD), mais pour les autres, le choc doit s’avérer un peu plus rude.
Pourtant, on peut dire que Duke se démène comme un beau diable alternant les séquences à pied avec des séquences de course et des niveaux complets où l’on est rétréci qui constituent un mix entre jeu de plate-forme et réflexion (pas trop quand même 🙂 ). Le gameplay s’avère donc varié et on enchaîne les niveaux sans lassitude mais sans grand enthousiasme non plus.

Ce qui me choque le plus est le mélange contre-nature entre FPS à l’ancienne et gameplay moderne. Les armes sont très classiques et tout habitué de Duke Nukem 3D les reconnaitra en 1/4 de secondes mais le fait que l’on ne puisse en porter que deux nuit énormément à l’utilisation des armes les plus originales.
De même, l’utilisation du, désormais, classique système de barre de vie auto-régénérante ne semble pas tout à fait à sa place, comme si Duke lui-même se demandait où se cachent les boîtes de soins. On peut comprendre que Gearbox ait intégré des éléments de gameplay moderne pour ne pas perturber les nouveaux joueurs mais les anciens y sentiront un certain malaise, comme si quelque chose clochait dans le gameplay.

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Finalement, la raison principale que l’on trouve à jouer, c’est Duke lui-même. L’ambiance du jeu est à la hauteur de son héros, complètement à la masse ! Duke ponctue les combats de petites phrases assassines désormais célèbres et incarne le redneck parfait : macho, dragueur, aimant les gros flingues et opposé à l’administration américaine (la représentation du président est assez réussie d’ailleurs). Le fait qu’il soit devenu propriétaire de casino à Las Vegas est une bonne idée et le personnage est l’antithèse du super-héros.
A l’époque des FPS militaires se voulant réaliste, tant d’humour et de n’importe quoi est très rafraichissant.

Enfin, le Multi proposé est assez classique avec des Deathmatch (seul ou en équipe) très conventionel. Notons quand même le mode Capture the Babe ou c’est une babe qui remplace l’éternel drapeau. Rien de bien original mais encore une fois l’univers délirant est bien respecté. Le multi permet également de débloquer une série de récompenses permettant de décorer son appartement de divers bibelots et babes mais encore une fois, rien de vraiment folichon puisqu’on parle d’un multi très old-school, sympathique un moment pour les nostalgiques mais duquel, on se lasse finalement assez vite.

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Conclusion

Difficile de juger un jeu tellement en décalage avec son époque. Les défauts sont nombreux (aspect visuel vieillot, gameplay bancal, ….) avec comme seule vraie qualité, le héros et son anti-conformisme. Duke Nukem Forever aurait fait un hit s’il était sorti il y à 5 ans mais aujourd’hui, il traine son âge de niveau en niveau sans réellement convaincre. Et pourtant, malgré tous ces défauts, je me suis surpris à enchaîner les chapitres en me remémorant tous les bons moments passés sur les FPS d’il y a 15 ans. La fibre nostalgique fonctionne à merveille sur les vieux joueurs mais pour les plus jeunes, peu de chance que Duke vous accroche à vos pads. A noter que j’ai très vite abandonné la version française pour l’excellente VO qui vous fera replonger avec bonheur dans les années 90. Les répliques cinglantes de Duke sont toujours aussi efficaces… Enfin, la durée de vie est, pour une fois, honnête avec une bonne douzaine d’heures de jeu et quelques crises de nerfs assurées contre les boss dans les modes de difficulté les plus élévés.

Papy Duke signe donc, un retour en demi-teinte. Ce n’est certainement pas l’échec redouté mais les emplâtres appliqués pendant les 12 ans de développements sont tellement nombreux que chaque niveau semble tenir ensemble par miracle.
Alors, prochain épisode pour 2023 ? Qui prend les paris ?

Note : 5,5/10

Si l’univers de Duke vous parle, n’oubliez pas de lire notre déballage du collector « Balls of Steel ».

Un commentaire sur “[Test] Duke Nukem Forever, le retour du mort-vivant

  1. Je ne connais pas le précédent mais les retour ne sont pas du tout bonne même mes contact me l’ont dit, on me dit que le jeux du flipper pour le trophée est relativement dur donc bonne chance.

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