Aelya, la vision féminine
Depuis toujours, au grand désespoir de ma mère, j’ai préféré passer mon temps dans les magasins de jeux-vidéos, bandes dessinées et mangas. Je me souviens d’après-midi passées à lire/traîner dans les rayons jeux-vidéos tandis qu’elle faisait les magasins de fringues.
Une gameuse dans l’âme
L’un de mes premiers souvenirs liés au jeu-vidéo est un jeu de tennis bien pixélisé sur une espèce de PC. Je suis incapable de dire si c’était un PC ou une console mais je revois encore l’écran de jeu et moi appuyant sur le clavier.
Ensuite, les choses sérieuses ont commencé quand mon père a reçu une NES pour Noël. Je nous revois encore jouer au premier niveau de Super Mario Bros et mourir lamentablement.
Par la suite, je voulais avoir chaque console ! J’ai donc manipulé ma soeur (cinq ans de moins) pour qu’elle demande des consoles/accessoires/jeux comme cadeaux. Grâce à elle, j’ai pu jouer à la Mega Drive, la N64 et la PS. Quant à moi, j’ai acheté ou reçu la gameboy, la super Nintendo, la Gamecube et la PS2. J’ai passé des après-midis entiers sur Zelda, Aladin, Mario Kart, FFVII & VIII, Devil May Cry, SSX, …
En parallèle, mon père, véritable geek, achetait PC et nouveautés mais comme il passait sa vie dessus, je n’y avais pas trop accès sauf pour certains jeux pour lesquels j’insistais beaucoup (LBA, Flashback, Civilization 2, Dune 2, Warcraft 2, Les chevaliers de Baphomet, UFO, Sim City et bien d’autres…)
Une fois que j’ai eu mon propre PC et la connexion Internet nécessaire, j’ai voulu jouer aux MMO mais l’abonnement ou plutôt son coût posait problème pour une pauvre petite étudiante fauchée. Je me suis donc inscrit à différentes bétas. Ma première expérience fut Guild Wars, que j’ai acheté à sa sortie. Ma seconde fut City of Heroes et c’est là que je suis devenue accroc et ai rencontré Quantic qui m’a invité dans sa guilde.
Ensuite, nous sommes passés sur World of Warcraft, avons renforcé nos liens pour finir par tomber amoureux et nous marier. J’ai quitté la France et nous vivons ensemble à Bruxelles avec nos deux Pc’s, nos PS3, Wii, DS, PSP, Iphones et… notre chat.
Voilà pourquoi je suis une gameuse dans l’âme: imaginez une petite fille aimant jouer aux jeux-vidéos il y a vingt ans !
Une Otaku en puissance
Depuis toute petite, j’aimais regarder les dessins animés à la télévision à telle point que je séchais le caté pour ne pas les manquer.
Arrivée au Collège, j’ai fait la connaissance d’un garçon qui m’a parlé des mangas, ces BD japonaises encore peu connues . Il les achetait dans une des rares librairies spécialisées, Tonkam, qui commençait tout juste à publier une série : « Video Girl Aï« . Je lui ai demandé de m’acheter les volumes déjà sortis. Je me suis retrouvée avec les trois premiers volumes représentant tout mon argent de poche du mois. Quand je les ai feuilletés, je suis tombée sur les pages où l’on voyait des petites culottes ou des seins ! Je me suis dis : « Mon Dieu, Qu’est-ce que j’ai acheté ! ». Puis, je les ai quand même lus (je ne voulais pas avoir gaspillé toute ma fortune pour rien!) et là, directement, je suis devenue accroc.
J’avais 12 ans et devais supplier mes parents de m’emmener dans les librairies où l’on vendait des mangas, impossible à trouver en grandes surfaces à l’époque.
Je me rappelle mon impatience entre chaque volume et j’adorais les dernières pages du manga où l’éditeur indiquait quels titres allaient être publiés : c’est comme ça que j’ai découvert Clamp. Je me rappelle être allée dans une de ces librairies, avoir sorti mon manga et montré l’image car je ne savais pas comment prononcer « RG Veda ». Je suis d’ailleurs toujours aussi nulle pour ce genre de chose 😉
Une fois, j’ai trainé mon père dans des magasins pour acheter une figurine. On a juste trouvé des figurines à assembler et peindre soi-même et malgré ça et mon incapacité à la faire, j’ai craqué et en ai acheté une.
Quand j’ai eu le droit de prendre le RER et métro toute seule, j’allais au moins 2 à 3 fois par mois à Paris pour acheter ma dose : j’avais un itinéraire défini et optimal pour mes achats! Malgré ça, je faisais plusieurs fois des aller-retour entre les différents magasins si quelque chose me tapait dans l’oeil. Je pouvais partir le matin et ne revenir que tard le soir au grand désarroi de mes parents morts d’inquiétude.
Ma chambre s’est vite remplie de gashapons, stores, posters, goodies, artbooks mais surtout mangas et K7 d’animes.
Ah… l’achat de la 1ère cassette d’Evangelion… et puis l’attente infernale jusqu’à la sortie de la suivante…
Fan de Sailor Moon (j’y jouais même avec une copine dans la cour du collège à 12 ans! Et oui, ça peut étonner), j’ai appris qu’il en existait un jeu vidéo sur la Super Nintendo : ni une ni deux, j’ai trouvé un magasin d’import à Paris, supplié mes parents, et ai acheté le jeu + l’adaptateur pour pouvoir y jouer, le tout pour une somme astronomique pour moi (+/- 150€): j’étais endettée jusqu’au cou!!! Mais qu’est-ce que j’ai aimé ce jeu! Alors que c’était un jeu en japonais et assez pourri mais bon^^ Le pire étant quand même qu’il soit sorti quelques mois après en français et pour 3 fois rien !
J’ai vu la 1ere Japan Expo parisienne et son évolution au fil du temps : de petite convention peu connue au truc énorme d’aujourd’hui. J’ai râlé sur la vision étroite des gens : mangas = porno. J’ai brainwashé ma soeur qui est devenue elle-aussi accro : malgré ses 5 ans de moins, elle connait les premiers mangas parus en France.
Bref, j’ai suivi les parutions et nouveautés, rempli (à en déborder) ma chambre de mangas, artbooks, DVD’s et tenté de convaincre mes amies que la Japanimation, c’est fantastique et pas que du cul. je reprenais les gens quand ils parlaient de mangas pour un animé, downloadé des scans (je sais, c’est pas bien mais tous les mangas parus en France je les ai achetés), …
J’ai dû faire une pause à un moment, faute d’argent, mais maintenant, j’ai repris et me suis même mise aux figurines.
Aujourd’hui, je continue à acheter des mangas et des figurines. Quantic tente désespérément de me modérer là-dessus car on manque de place pour tout ranger !
Bref, j’étais une otaku et une gameuse avant même que ce soit la mode et je continue de l’être encore aujourd’hui partageant ces passions avec Quantic qui subit un brainwashing quotidien pour le transformer en Otaku!