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En 1992, Wolfenstein 3D s’apprêtait à révolutionner le jeu-vidéo en lançant le premier FPS jamais codé. Et même si c’est Doom une petite année plus tard qui lui a donné ses premières lettres de noblesse, la licence Wolfenstein garde une aura un peu particulière pour les vieux (dans mon genre) qui ont connu cette belle époque des prémices de la 3D. Mais papy FPS a-t-il encore assez d’énergie en réserve pour lutter avec les jeunots d’aujourd’hui ?

Je vais être honnête, ce nouveau Wolfenstein ne m’enthousiasmait guère. Le dernier épisode sorti en 2009 ne m’avait pas laissé un très bon souvenir et mon premier contact avec ce nouvel épisode lors de la dernière Gamescom m’avait peu impressionné avec ses bugs à foison, ses scripts qui ne se déclenchaient pas et son feeling FPS à l’ancienne (et ce n’est pas un compliment). Pourtant, je viens d’avoir une nouvelle preuve qu’il faut toujours attendre une version finale pour juger un titre car j’ai été très agréablement surpris par les qualités du jeu de Machine Games.

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Un scénario débridé à l’image de cette licence

Dans The New Order, on retrouve encore une fois notre bon vieux héros, l’agent B.J. Blazkowicz en pleine offensive du château du grand méchant général Deathshead, sauf que l’on est en 1946 et que l’Allemagne Nazi est en train de gagner la guerre. D’ailleurs les choses tournent vite au vinaigre pour notre agent favori car alors qu’il tente de  s’échapper du château, il prend un gros shrapnel dans la tête qui le rend amnésique et le transforme en légume. Il passe alors 14 ans dans un hôpital psychiatrique polonais où il se prend d’amitié pour son infirmière, la jolie Anya.

Pendant ce temps, les Nazis ont gagné la guerre et étendu leur dictature sur toute l’Europe… jusqu’au jour où ils décident de purger l’hôpital de Blazkowicz (patients et personnels inclus). Et là, regain soudain d’énergie et grosse fusillade pour s’échapper de l’hôpital et rejoindre la résistance aux côtés de son infirmière préférée.

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J’ai toujours apprécié les uchronies autour de la seconde guerre mondiale et même si le scénario de celle-ci n’est pas le plus subtil du monde, il fonctionne quand même très bien. D’autant plus que les scénaristes ont clairement choisi de ne pas le traiter sur le ton du sérieux à tout prix. Les méchants sont vraiment très méchants et les gentils ne sont pas vraiment beaucoup plus gentils que les méchants.

Disons que si les Nazis prennent un malin plaisir à tuer, à torturer, à massacrer, à karchériser, à lobotomiser, à exécuter et à démembrer leurs prochains, vous faites à peu près la même chose mais avec eux. Un juste retour des choses en quelque sorte. Bref, le scénario en fait des tonnes et réussit du coup à désamorcer la violence extrême de certaines scènes tout en martelant un message finalement assez sain sur les Nazis et leur idéologie.

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J’ai également particulièrement apprécié le rythme du jeu : une bonne demi-heure de baston suivie d’un gros 5 min de cinématique vraiment réussie. Moi qui suit plus un amateur de bonnes histoires que de gameplay et de skill, voilà un jeu vraiment pensé pour moi.

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Un gameplay varié et réussi

La seconde force de Wolfenstein The New Order est son gameplay plus original qu’il n’y parait. D’un côté, on a un FPS plutôt old school où l’on se déplace rapidement, où l’on ne récupère pas 100% de sa santé caché derrière un mur et où l’on défouraille tout devant soi. Pourtant, le jeu ne surprend pas par ses innovations. On retrouve les armes signatures de la série et la possibilité d’équiper deux armes à la fois, transformant du coup la gâchette gauche de visée en seconde arme.

D’un autre côté, on nous propose d’autres solutions que de foncer dans le tas. Le jeu propose ainsi un mini-arbre de talent dont les compétences se débloquent au fur et à mesure que l’on réalise des actions d’éclats (comme tuer plusieurs ennemis avec une grenade ou tuer x officiers Nazis au couteau).

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A côté du FPS old school, on a la possibilité de progresser en mode infiltration en rampant sans bruit, en égorgeant nos adversaires au couteau ou en utilisant un silencieux diablement efficace. Bon, dans la pratique, il faut être honnête, le jeu est très facile en mode infiltration car nos ennemis sont aveugles et sourds mais le choix de gameplay a le mérite d’exister et personnellement, j’ai beaucoup apprécié de pouvoir switcher d’un mode bourrin à un mode infiltration en fonction de l’humeur du moment.

A l’opposé, on ne peut pas dire que le level design soit particulièrement réussi : trop linéaire, trop peu varié. On a souvent l’impression de parcourir toujours le même niveau. Heureusement, là aussi, le scénario sauve la mise en nous envoyant aux endroits les plus improbables, contribuant à ne pas laisser l’ennui s’installer. J’ai aussi particulièrement apprécié le clin d’œil à Wolfenstein 3D puisque dans nos cauchemars, nous nous retrouvons coincés dans le jeu d’origine.

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Mais la vraie force de ce jeu, c’est de nous impliquer vraiment dans l’histoire et pas que dans les phases de Pan-Pan-Tue-Tue. Lors de l’évasion de l’hôpital, on vit la scène en vue subjective, on se sent donc concerné aux premières loges. Un peu plus tard, on passe un « examen » pour vérifier nos origines Aryennes et le stress de cette scène est réellement palpable. Wolfenstein The New Order n’atteint pas le degré d’immersion d’un Bioshock Infinite par exemple mais j’ai découvert un jeu bien plus intéressant que le FPS bête et méchant auquel je m’attendais.

Enfin, techniquement parlant, le bulletin est plus mitigé. L’aspect sonore du jeu est extrêmement soigné et visuellement, il ne fera pas honte aux habitués de FPS High End. Là où l’on peut être un peu déçu, c’est plutôt sur le classicisme du design des décors. On sait que les Nazis n’étaient pas les plus comiques du monde mais du coup, le jeu ne brille pas par des environnements particulièrement chatoyants.

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Conclusion

Wolfenstein The New Order est franchement une bonne surprise. Moi qui m’attendais à un FPS lambda codé à la truelle, j’ai découvert un FPS un peu old school mais pas trop. Les personnages « bigger than life » et le scénario uchronique bourré de clichés et de second degré servent à merveille une histoire plus intéressante qu’il n’y parait. Ce ne sera pas le FPS de l’année mais c’est en tout cas une très bonne surprise.

Ma Note : 7,5/10

Wolfenstein The New Order est disponible sur PS4, Xbox One, PS3, Xbox 360 et PC.

 

 

2 commentaires sur “[Test] Wolfenstein The New Order, la renaissance d’une licence fondatrice

  1. Punaise ton « Moi qui suit plus un amateur de bonnes histoires que de gameplay et de skill, voilà un jeu vraiment pensé pour moi. » m’a conquis, je me le prends alors ! Merci

  2. Oui, j’accroche toujours plus à un jeu au gameplay moyen mais avec une bonne ambiance qu’un super jeu sans histoire sans rien.
    Je pense que je suis plus un amateur du mélange cinéma/jeu vidéo qu’un amateur de jeu à l’ancienne… Et pourtant, qu’est-ce que j’y ai joué quand j’étais plus jeune.

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