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Gears of War est avec la série des Halo, une licence qui a accompagné Microsoft dans sa conquête du marché des consoles de jeux. Amusant d’ailleurs de voir que les deux licences phares de Microsoft soient toutes deux des licences de Science-Fiction, genre plutôt rare ces dernières années.

Gears of War a toujours été le TPS d’action par excellence, le genre de jeu où toute réflexion est inutile et où l’effort intellectuel le plus important est de suivre la flèche d’objectif tout en progressant de couverture en couverture en shootant tout ce qui passe à portée. D’autres TPS mettent également l’accent sur les combats mais offrent assez souvent de l’exploration ou des mini-énigmes pour passer le temps. Rien de tout cela dans Gears of War, juste de l’action, de l’action, de l’action et cela marche.

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Bon, je l’avoue, j’ai toujours eu un souci avec cette licence. L’action, c’est sympa mais de temps en temps, un semblant d’intelligence me fait toujours plaisir dans un jeu vidéo et en plus, je n’ai jamais accroché au style visuel très body buildé des héros. Cela ne m’empêche pas d’apprécier l’univers très cohérent et le défouloir proposé par la série des Gears mais il lui a toujours manqué un petit quelque chose pour le transformer en jeu culte à mes yeux.

Important à noter également qu’Epic Games, les créateurs de la série, ont sous-traité ce jeu aux petits gars de People Can Fly, créateur de Bulletstorm.

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Et Judgment alors ?

Après la conclusion de la trilogie avec Gears of War 3, on pouvait se demander comment Microsoft allait réussir à nous offrir encore un épisode intéressant. Et ils ont plutôt réussi leur coup en nous faisant vivre une prequelle (10-15 ans avant les événements que nous connaissons bien).
On suit donc « l’autre » duo de Gears en la personne de Baird et Cole, la star du Trashball complété par le semi-fêlé Paduk et la charmante Sophia, cadette Onyx (l’unité d’élite de la CGU) de son état. Ce quatuor se retrouve en plein procès suite à leurs actions un peu trop enthousiastes et l’on revit les évènements qui ont conduit au procès au travers du témoignage de chacun. Ainsi, on incarne chaque personnage à tour de rôle même si Baird reste celui dont le caleçon se souviendra le plus de nous.

A noter d’ailleurs que pour une fois, on peut incarner une héroïne, Sophia, qui ressemble vraiment à une femme et pas un ersatz de body builder génétiquement modifié. Epic n’a pas dû vouloir choquer trop ses fans puisque son témoignage est particulièrement court. Moi qui aime bien incarner une jolie fille dans un TPS (les designers de Sophia ont fait très fort), j’en suis encore une fois pour mes frais.

  L’idée derrière ce scénario est donc excellente mais malheureusement, l’action prend vite le dessus et rapidement, on est lâché par l’histoire et on enchaîne rapidement les niveaux sans trop s’en préoccuper. Les 6 chapitres du scénario principal s’exécutent d’ailleurs très rapidement. Moins de 6 heures en mode normal. Je vous conseille de ne pas hésiter à pousser la difficulté pour ne pas en faire le tour trop vite.

Pour allonger un peu le plaisir, People Can Fly propose un chapitre bonus se déroulant au sein de l’arc scénaristique de Gears of War 3. Une bonne idée pour les fans mais on peut quand même se demander ce que ce DLC camouflé fait ici. Mais bon, inutile de faire son difficile. C’est toujours bon à prendre.

De même saluons l’initiative consistant à offrir aux acheteurs de Judgement le premier Gears of War. Un chouette cadeau pour les nouveaux venus.

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Un gameplay (trop) classique

Si vous connaissez déjà la série, vous ne vous sentirez pas en terrain inconnu. A vue de nez, 95 % de Judgment est strictement identique à Gears of War 3. Alors, bon, il y a quelques nouvelles armes, quelques nouveaux ennemis mais on a vraiment l’impression de jouer à un add on plutôt qu’à un titre réellement neuf.

Seule nouveauté plutôt réussie : les missions déclassifiées. Lors de chaque séquence, on a la possibilité d’activer ou pas un mod qui aura une influence sur la difficulté de la mission. Ainsi, on peut se retrouver avec l’obligation d’utiliser une arme donnée, d’affronter des ennemis plus costauds, de démarrer sans munitions ou encore de se battre dans le brouillard. Tout cela étant très agréablement intégré dans le scénario en cours. En voilà une excellente idée. Le plaisir de réussir ces missions est en effet présent et je vous conseille de les activer, c’est très sympa et donne un peu de piment au jeu.

Mais pour le reste, Judgment est un Gears of War tout ce qu’il y a de plus classique.

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Un multi au top

Si vous n’avez pas d’amis, Judgment risque donc d’être une vraie déception, à moins d’être un fan absolu de la licence. Mais si vous pouvez compter sur quelques fans dans vos connaissances, le jeu se transforme littéralement.

Toute la campagne solo est jouable en ligne jusque 4 joueurs en coopératif ou en split screen à 2 joueurs. Et franchement, cela transforme le jeu. Adieu les IA poussives de vos compagnons et bienvenue au plaisir de partager cette aventure épique aux côtés de vos amis. Bon, cela ne transcendera pas le scénario ou le conformisme du gameplay mais le plaisir de jeu en coop est sans comparaison possible avec le solo.

Du point de vue compétitif, Judgment se hisse largement au niveau de Gears of War 3 même si on peut regretter l’absence de certains modes de jeu ou le peu de maps disponibles. Voilà qui sent un peu trop le DLC à venir.

Je l’avoue, je ne suis pas un grand fan de Gears of War dans son aspect Multi compétitif mais je reconnais que le nouveau mode Invasion qui se voit s’affronter CGU et locustes vaut le coup d’œil. Si le côté CGU est somme toute assez classique, incarner une locuste est assez jouissif. A essayer d’urgence !

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Conclusion

Gears of War Judgment se destine avant tout à la communauté des fans de la licence. Le titre semble avoir été produit pour amener la Xbox360 à sa retraite en proposant un dernier dessert aux fans avant la nouvelle génération.

Peu de nouveautés, un aspect ressemblant très fort à un Add on dont les DLC vont pleuvoir bientôt. Pourtant, le titre garde toutes ses qualités et satisfera amplement le fan de la licence tout comme le petit jeune qui débute. Mais quel dommage que le quasi sans faute technique d’Epic/People Can Fly se fasse au détriment de l’artistique : un scénario toujours aussi fouillis et des héros auxquels j’ai toujours autant de mal à m’identifier.

Un peu court si vous vous limitez au solo, Gears of War Judgment prend toute son ampleur avec son multi et plus particulièrement sa campagne coop particulièrement réussie.

Gears of War Judgment sera disponible dès le 22 Mars en exclusivité sur Xbox 360.

Ma Note : 7/10

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