Soul Calibur 5, jaquette

Les jeux de combats et moi, c’est une histoire compliquée.

J’aime y jouer mais pas me prendre la tête dessus. Résultat, je peux attendre un jeu et en sortir déçue car trop technique : Je ne peux donc pas me défouler. Mais d’un autre côté, je n’aime pas non plus que le jeu soit trop facile : ce serait gâcher le plaisir de réussir un beau combo. Il faut un juste milieu difficile à atteindre^^

A cela doit aussi s’ajouter de beaux graphismes, des personnages charismatiques, une bonne fluidité, des effets qui claquent…

Pour cette dernière partie, la série des Soul Caliburs de Namco Bandaï ne démérite pas et ce nouvel opus ne vient pas faire tâche auprès de ses ainés.

 D’un point de vue technique, Soul Calibur 5 est au-dessus du lot.

La bande son s’intègre bien aux combats et certains airs sont vraiment sympas. Les voix sont bien ajustées par rapport à elle et sont assez bien jouées dans l’ensemble.

Les graphismes 3D et 2D en jettent : les arènes sont détaillées avec des animations (un troll veut détruire la grille de la forteresse) et évoluent même parfois (on passe du pont supérieur au pont inférieur du bateau). Dommage que certaines d’entre elles soient directement récupérées du précédent épisode, cela fait un peu recyclage. Les effets des armes/coups mettent en valeur l’action et les armures se dégradent au fur et à mesure des coups, même si de manière un peu moins flagrante que dans le précédent opus.

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Le jeu en lui-même se divise en trois grands modes  : le jeu hors ligne, le jeu en ligne et le mode histoire/scénario.

Dans le jeu hors ligne (pas besoin d’online pass pour y avoir accès : très bon point pour Namco Bandaï), on retrouve les grands classiques du genre, c’est-à-dire un mode arcade où l’on affronte six adversaires à la suite, un mode versus (contre IA ou contre un autre joueur) et le mode entrainement. Celui-ci aurait d’ailleurs mérité d’être un peu plus travaillé à mon avis.

En bonus, on retrouve un mode un peu plus hardcore que le mode arcade, joliment nommé Ames Légendaires, ainsi que la possibilité d’enchaîner les combats rapides contre des héros originaux calqués sur le mode en ligne et qui permettent de débloquer des titres pour vous la jouer auprès de vos camarades de jeu.

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Le jeu en ligne permet d’affronter des joueurs du monde entier ou de jouer contre des amis/rivaux. En effet, on peut désigner des rivaux et ainsi voir leur stats constamment pour les comparer avec les nôtres. Ainsi, au fur et à mesure de notre progression dans le jeu hors ligne/en ligne/histoire se remplit notre carte d’identité avec toutes nos caractéristiques, notre style préféré, les titres débloqués, sans oublier notre niveau.

Enfin, le mode scénario met en scène les personnages de cet opus dans une histoire inédite divisée en plusieurs chapitres.

Comme annoncé précédemment, celle-ci se passe une vingtaine d’années après les événements de Soul Calibur 4 et suivent les pas des deux jumeaux de Sophitia : Pyrrha, enlevée par Tira à sa naissance, et Patroklos, qui combat farouchement les infestés et n’a qu’une idée en tête : Retrouver sa soeur.

L’histoire est sympathique et a le mérite d’exister (en tout cas bien plus que dans SC IV). Cependant, si l’on croise des personnages des épisodes précédents au cours du scénario, on n’incarne malheureusement que trois personnages lors de cette histoire : Patroklos, Pyrrha et un troisième dont je vous laisse la surprise et que l’on incarne qu’une ou deux fois sur les 20 chapitres. Il y a donc intérêt à aimer ces deux nouveaux personnages qui ne brillent pas par leur originalité. Il est également dommage de voir qu’on ne croise pas tous les personnages jouables de cet opus lors de la campagne scénarisée.

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Et une fois de plus, le « scénario » s’avère malheureusement très court, moins de deux heures. Il ne faut donc vraiment le considérer que comme une mise en bouche.

Niveaux personnages, justement,  on retrouve les grands classiques tels qu’Ivy (que serait un épisode de Soul Calibur sans elle et son décolleté plongeant ?^^), Hilde, Siegfried, Cervantes, Raphael, Mitsurugi, Voldo mais aussi de nouvelles têtes : les deux jumeaux bien entendu, mais aussi, Viola, Leixia, Ezio (d’Assassin’s Creed), Natsu, Xiba… Le design des costumes a été revu pour les anciens : à chacun de juger selon ses goûts. Chaque personnages a droit à deux costumes assez différents et à cela s’ajoute ceux disponibles dans le mode création.

Ce mode permet en effet de revoir le costume des héros mais aussi de se créer un héros propre avec un style de combat défini et un look bien à soi^^. Contrairement à Soul Calibur 4, les pièces d’équipement n’augmentent pas la puissance d’un personnage, ce qui mettait un frein à la création précédemment. On est donc plus libre dans ses choix. De nouveaux éléments de personnalisation se débloquent au fur et à mesure de notre progression dans le jeu. Bref, il y a de quoi faire^^

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Mais les combats sont-ils à la hauteur du reste ? Oui, mais…

En effet, Soul Calibur 5 est comme ses ainés, facile à prendre en main, on arrive à enchainer les coups sans trop de soucis et à faire des trucs sympas, surtout que les développeurs ont ajouté pour les moins doués un coup critique que l’on peut déclencher facilement une fois une jauge spéciale remplie.

Des combos plus techniques et poussées sont également de la partie mais ne représentent pas un vrai challenge pour les pro du pads (attention, je ne me compte pas dedans, ayant deux pouces gauches lorsqu’il s’agit de placer des combos^^).

Cependant, le gros point noir de Soul Calibur 5 n’est pas là mais dans l’étalonnage de sa difficulté solo.

En mode arcade ou en mode histoire, on enchaîne donc les combats sans trop se prendre la tête, voire en terminant ses adversaires d’un beau perfect et puis d’un coup on se retrouve devant un boss qui nous tue en deux coups sans qu’on ne puisse rien faire… Et l’on a beau recommencer, ne s’étant pas préparé à une telle difficulté, on n’y arrive pas, on s’énerve, on râle et, au final, on doit soit diminuer la difficulté, ce qui jette l’opprobre sur nous et nous frustre cruellement (j’ai tout fait en normal et là je dois passer en facile! A quoi cela a servi de faire le reste?) soit abandonner ce qui nous frustre tout autant (j’ai tout fait et je dois abandonner maintenant! A quoi cela a servi de faire le reste?). De quoi un peu dégouter du jeu les moins doués d’entre nous.

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Conclusion

Soul Calibur 5 est le digne héritier de ses prédécesseurs. On retrouve les graphismes splendides et les personnages charismatiques propres à la série. Perso, j’adore! Le mode création est également un vrai plaisir (même si pour l’instant je n’ai pas encore assez de vêtements débloqués à mon goût ;-)).

Le gameplay reste lui-aussi fidèle et assez abordable : les pros du pads regretteront certainement l’absence de coups très techniques tandis que les joueurs moins doués se réjouiront de pouvoir placer des coups qui en jettent assez facilement.

Comme dans les précédents épisodes, Soul Calibur reste plutôt destiné aux amateurs avertis qu’aux vrais fans de fight qui lui préfèreront des jeux plus techniques à la Street Fighter mais pour moi, ce jeu constitue un excellent équilibre entre technique et grand spectacle.

Non, le vrai défaut de Soul Calibur 5 reste sa difficulté disproportionnée : on massacre ses adversaires et face au boss, on se retrouve face à un mur. Cela rend le jeu frustrant et c’est vraiment dommage.

Néanmoins, les développeurs avaient annoncé qu’il ferait du recalibrage au cours de la vie du jeu. On peut donc espérer quelque chose de ce côté.

De plus, malgré ce défaut, Soul Calibur reste très fun et il serait dommage de s’en passer !

Ma note : 8/10

 L’avis de Quantic

Pour ma part, mon avis rejoint en grande partie celui d’Aelya. Soul Calibur V est bien dans la lignée de la licence et même s’il apporte quelques changements techniques et visuels, on reconnait la patte Soul Calibur du premier coup d’oeil.

Ainsi, la technique pure est bien contrôlée et les effets visuels qui vont avec sont à la hauteur mais le jeu reste toujours aussi « simple ». Si vous n’êtes pas amateur de ce type de gameplay, ce n’est pas cet épisode qui vous réconciliera avec la licence mais si vous aimez ne pas vous prendre la tête à apprendre des combos, Soul Calibur reste un jeu pour vous.

L’aventure en solo reste malheureusement très courte et il faut vraiment compter sur le multi pour profiter du titre.

soul calibur 5, screenshots

Le personnage bonus : Ezio est sympathique même si l’on se demande comment il a fait pour se perdre dans cette aventure, quoi que les dates coïncident ! Dommage que son design soit aussi lisse, on a presque du mal à reconnaitre notre Ezio adoré. Son gameplay est, par contre, assez réussi et finalement, on se surprend à le choisir plus souvent qu’anticipé pour un petit match rapide.

Le multi garde bien tout son intérêt. Nous avons passé une bonne après-midi à nous bourrer le chou, Aelya et moi et les différents personnages restent un plaisir à prendre en main, même si on trouve très vite son petit chouchou…

Espérons juste que, comme annoncé, Namco suive son bébé car pour l’instant, certains persos sont à la limite du cheat… Mitsurugi par exemple est vraiment trop facile à prendre en main… Aucun de nous deux n’a perdu de combat avec lui mais pour le reste, ce nouvel opus s’avère très agréable et nous n’avons certainement pas fini de le retourner dans tous les sens.

Ma Note : 8/10


8 commentaires sur “[Test] Soul Calibur V : un jeu avec de beaux atouts

  1. Je n’ai pas joué depuis le II et je ne suis pas un grand fan de ces jeux, j’ai vraiment envie de le tester avant de le prendre. Un jeu de combat ça fait toujours plaisir quand t’as des potes qui passent.

  2. j’hésite a me le prendre, je me lasse vite des jeux de baston, mais la on peux joue avec ezio j’adore vais attendre un peu je pense!

  3. Je l’attendais et je dois avouer que suite à vous test je suis mitigé surtout à cause de ce que vous dites sur la difficulté.

  4. Perso, j’accroche beaucoup plus à la série Soul Calibur ou Mortal Kombat qu’à Tekken ou Street Fighter…
    Cet épisode reste « simpliste » mais est justement un bon défouloir pour des gens qui ne connaissent pas trop.
    Dès le premier combat, on réussit à sortir des combos et ça fait plaisir.
    Ensuite, le multi est quand même bien réussi malgré les déséquilibrages assez évidents.

  5. En fait, tout dépend ce que tu recherches…
    Le gameplay n’est pas très technique, comme tous les SC mais le fun est bien là. Si tu cherches un jeu pour les pros du pad, là, c’est clair, tu seras déçu.
    Ensuite, on achète rarement ce genre de jeu pour le solo, quoique cette fois-ci, je trouve qu’il y a de quoi s’occuper. La difficulté « sautante » du solo est un problème mais il te force un peu à te dépasser aussi… Même si en mode Difficile, je dois avouer que je dois m’accrocher !

  6. Après Mortal Kombat 9 et Marvel vs Capcom 3, Soul Calibur 5 fera du bien à mon pad qui n’en pouvait plus de touts ces combos 🙂

  7. J’en ai peut être une fausse image, mais je croyais que le premier Soul Calibur était justement plutôt technique. Aujourd’hui, c’est plutôt simple à prendre en main?

  8. Bon je vais rectifier un peu les idées préconcues:
    SoulCalibur est a la fois facile d’accès et très technique. En gros il y a des persos avec des coups faciles pour les débutants et des persos pas facile donc moins sympa pour les débutants.
    Le jeu est evidemment bien équilibré a plus haut niveau. Car l’équilibrage se fait toujours sur les bons joueurs, et pas sur les débutants. Donc forcement au debut tu te dis que tel ou tel perso est trop fort alors qu’il est tout simplement plus facile a un debutant de sortir un truc correct avec.
    Personellement je me situe dans les debutants voir le debut des moyens, donc j’aime les persos facile d’accès : Xiba par exemple. Plus tard je me lancerais peut-etre avec Hoshimitsu qui est plus dur a jouer correctement.
    En plus il y a le mode Quickfight avec 250 combattants diffèrents, et quand je dis different c’est different, car chaque AI est differente, par exemple une AI avec un perso a tête de taureau utilisera plus souvent les coups de tête d’Astaroth… une autre essayera de faire des Ring out, etc… que du fun. Il y en a de tous les niveaux classé de A1 a E5.
    Comme dit Quantic, le solo n’est pas très bien équilibré mais rien de trop difficile après quelques essais, et pour une fois il y a un semblant de scenario.
    De mon coté je regrette la disparition de quelques perso (le groupe des coreens par exemple), je suis heureux de la disparition de certains, en plus Algol que je detestais est devenu jouable…
    Et franchement pourquoi toutes les visages feminins du mode creation doivent ils etre si moche …

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