Le studio SuperMassive avait surpris tout le monde avec Until Dawn (notre test), un jeu de massacre/horreur qui avait réussi à scotcher tous les joueurs dans leur fauteuil. Ce studio est devenu une valeur sûre pour la Playstation puisqu’ils ont également travaillé sur Rush of Blood, un des jeux de lancement du Playstation VR et sur Hidden Agenda (notre test), le projet le plus ambitieux du Play Link. C’est donc avec un enthousiasme non dissimulé que l’on s’est plongé dans « The Inpatient », un jeu VR annoncé comme un prequel d’Until Dawn.

Alors, véritable révolution VR ou simple expérience horrifique, voici notre test de « The Inpatient »…

A peine le jeu lancé qu’un premier point réussit d’entrée à nous satisfaire : on peut choisir le sexe de son héros. Pour beaucoup, ce n’est qu’un détail mais rien n’agace plus Aelya que de devoir se trimbaler le corps d’un mâle alpha (ou beta) alors que rien dans le scénario ne justifie le sexe du héros. Ici, on nous laisse décider et on n’en attendait pas moins de SuperMassive. D’autant plus que ce choix consiste surtout à mieux sélectionner certains ressorts scénaristiques pour en augmenter leur impact.

 the inpatient,test,ps vr

The Inpatient peut se jouer à la manette mais nous conseillons fortement l’utilisation des Playstation Move pour l’immersion. On démarre donc le jeu face à un étrange professeur qui n’hésite pas à coller son visage à deux doigts du vôtre (toujours stressant en VR) et à vous poser des questions auxquelles vous ne comprenez pas grand-chose. Bon, rapidement, vous apprenez que vous êtes amnésique et que vous séjournez au Sanatorium de Blackwood Pines.

La première partie du jeu se montre particulièrement angoissante car on passe l’essentiel de notre temps attaché à notre chaise roulante ou coincé dans les 15 mètres carrés de note chambre. Seuls nos cauchemars nous offrent l’opportunité de nous balader et très honnêtement, je pense que j’aurais préféré rester dans ma chambre tant l’ambiance du sanatorium est stressante et les jump scares aussi nombreux que bien amenés.

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La seconde partie du jeu nous donne le contrôle sur les mouvements de notre personnage via un déplacement particulièrement lent et souvent un peu imprécis. On découvre alors un jeu d’aventure/exploration au feeling assez proche d’Until Dawn avec son lot de décisions difficiles pouvant entraîner à chaque instant la mort de nos camarades. En fonction de nos choix, on passera ainsi d’un embranchement scénaristique à un autre nous amenant à une conclusion parmi bien d’autres.

Comme dans Until Dawn, le premier run nous permet de vivre une aventure vierge nous amenant vers une fin plus ou moins satisfaisante tandis que les runs suivants nous permettent surtout de constater la flexibilité scénaristique des différents embranchements.

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Dommage quand même que l’on soit obligé lors des runs ultérieurs de refaire toutes les scènes narratives du tronc commun. Autant on prend du plaisir à découvrir des voies alternatives, autant la répétitivités des scènes narratives décourageront plus d’un amateur d’horreur. La rejouabilité est donc bien présente mais est amenée maladroitement. C’est d’autant plus dommage que le jeu s’avère relativement court (comptez 3 heures pour un premier run), et que la rejouabilité aurait permis de mieux rentabiliser son achat.

A noter également que l’immersion dans les phases de dialogue est totale puisque l’on peut simplement utiliser le micro du Playstation VR pour répondre directement à notre interlocuteur. Ce n’est qu’un petit gadget mais cela fonctionne parfaitement et on se retrouve encore plus plongé dans l’aventure.

Enfin, comparaison avec Until Dawn oblige, on ne peut que regretter le manque de personnalité des différents héros. On appréciait Until Dawn d’abord parce que l’on se prenait d’amitié pour les héros et que l’on vivait l’aventure à leurs côtés. Avec The Inpatient et malgré une VR de bonne qualité, on se sent finalement peu impliqué dans le destin de nos compagnons d’infortune.

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Conclusion

The Inpatient est un bon jeu narratif pour Playstation VR qui saura passionner les amateurs du genre. L’aventure est intéressante, stressante à souhait et reprend à son compte pas mal des trouvailles de gameplay d’Until Dawn. Dommage que le scénario et l’attention portée aux personnages soit en recul par rapport à son grand frère Until Dawn.

Finalement, c’est surtout son prix de vente (presque 40 euros) par rapport à la durée de vie limitée du jeu (à peine 3 heure pour un premier run) qui desservent ce titre qui, pour le reste, pourra satisfaire tous les joueurs amateurs du genre. Bien entendu, rien ne vous empêchera de recommencer un second run (et même plus) pour voir les différentes fins mais l’impossibilité de passer les séquences narratives du tronc commun risque bien d’agacer même les plus courageux.

Ma Note : 7/10

The Inpatient est disponible en exclusivité sur Playstation VR.

4 commentaires sur “[Test] The Inpatient, un prequel VR pour Until Dawn

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