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Final Fantasy XV a été annoncé il y a plus de 10 ans et il s’appelait encore Final Fantasy Versus 13 à l’époque. Un développement aussi long n’est jamais un bon signe mais parfois les choses tournent bien. Après tout, quand on voit le nombre de voitures en panne sur le bord de la route pendant le premier chapitre, on peut se dire que Noctis a juste eu beaucoup de quêtes secondaires à réaliser avant d’arriver jusqu’à nous. Voici notre test du très attendu Final Fantasy XV…

Il faut dire que le risque pour Square Enix avec Final Fantasy XV est énorme.

La formule qui a fait le succès (et même la légende) de la licence a été complètement repensée pour s’occidentaliser avec ce fameux monde ouvert (à la Bioware) et ses quêtes secondaires par gros paquets. Final Fantasy XV perd donc une bonne partie de ce qui en faisait jusqu’ici un jeu purement japonais pour tenter d’attirer les « jeunes » joueurs de RPG occidentaux nourris à Dragon Age, Mass Effect, Skyrim et autres Witcher.

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Un défi qui était aussi purement technique. Les développeurs japonais n’ayant pas forcément la réputation de tirer la quintessence des consoles modernes. Hors, pour proposer un monde ouvert et un RPG à tendance occidentale, la technique allait devoir être parfaite. Sur la version testée sur PS4 Pro (en mode High), le résultat est franchement une réussite (et ce, sans le patch PS4 Pro qui doit être disponible très bientôt). Le jeu se montre fluide même quand l’écran est chargé de mobs et d’effets tandis que visuellement, ce qui est affiché est franchement beau. Il y a un peu d’aliasing présent et le clipping se fait parfois ressentir mais rien de dramatique. Les effets de lumière (il y a un cycle jour-nuit) et les effets météorologiques sont très impressionnants et font de Final Fantasy XV presque une référence visuelle en matière de monde ouvert.

Sur une PS4 classique, le jeu est un peu plus limité techniquement mais rien qui m’ait choqué pendant mon court test. A priori, la situation sur Xbox One est moins reluisante mais je n’ai pas testé cette version donc je n’en parlerai pas ici.

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Le scénario dans un Final Fantasy a toujours été très important. Une fois de plus, celui-ci se montre profond et complexe, parfois même trop complexe. De temps à autres, si on est un peu inattentif, on perd le fil, ce qui donne l’impression que l’histoire a été peut-être un peu trop retravaillée au cours du développement. Certaines cinématiques semblent même aller à contre-courant de l’histoire, laissant de gros trous assez inhabituels dans un Final Fantasy.

Ceci dit, le scénario principal s’avère bien plus court que ce à quoi un Final Fantasy nous avait habitué. Comptez quand même 25 bonnes heures en fouinant à gauche à droite pour terminer l’histoire. Beaucoup, beaucoup plus si vous voulez tout faire, tour terminer, tout voir. Petit conseil au passage : visionnez le long-métrage d’animation Kingsglaive si ce n’est pas déjà fait. Le film pose plusieurs personnages importants et donne un autre point de vue sur une partie du jeu. Cela permet de rentrer plus facilement dans une histoire quand même assez complexe et de se prendre plus vite d’affection pour les héros.

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Mais c’est quoi l’histoire ?

Nous incarnons Noctis, le prince héritier du royaume de Lucis. Seulement protégée des horreurs de la guerre avec l’empire de Niflheim par un cristal magique, sa capitale Insomnia est en danger. Afin de conclure un accord de paix durable, Noctis doit épouser l’oracle, la belle Lunafreya. Final Fantasy XV débute alors que Noctis part rejoindre sa promise, accompagné de ses 3 meilleurs amis et gardes du corps. Très vite pourtant, il s’avère que l’accord était un piège (Kingsglaive détaille cette partie là) et Noctis doit vite se révéler digne de son héritage en reprenant le trône d’Insomnia qui lui revient de droit. Une aventure qui sera semée d’embûches.

On se lance donc dans le jeu avec nos 3 amis et au premier abord, on se demande un peu ce que ces personnages au look de groupe de J-pop auront à offrir. Si on parvient à passer outre son apriori négatif sur le design de Noctis et ses camarades, on découvre des héros qui ont bien plus à proposer que ce que leur look laisserait croire. On se prend même d’affection pour eux tandis que Noctis progresse dans sa quête initiatique de reconquête de son royaume. L’évolution de ces personnages à l’allure futile est d’ailleurs un élément clé du scénario puisque l’on assiste en direct à leur passage du monde enchanté de l’enfance (oui, ce n’est même pas de l’adolescence dans leur cas) à celui des adultes et à ce titre leur évolution psychologique est assez intéressante.

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Cela n’empêche pas une critique majeure sur Final Fantasy XV : Où ont-ils caché les filles ?

C’est vrai quoi, Final Fantasy a toujours proposé des personnages féminins forts (comprendre mignonne et frêle pour certaines mais aussi de vraies guerrières) et Lightning (dans la série des Final Fantasy XIII) n’était pas en reste. Ici, je ne vais pas dire que c’est le néant mais quand même, on n’en est pas loin. Les femmes sont peu présentes et quand elles le sont, elles ne contrôlent pas vraiment leur destinée. Dommage, maintenant, après trois épisodes où Lightning tenait un rôle central, on peut comprendre que Square Enix veuille rééquilibrer la guerre des sexes.

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Un système de combat très adaptatif

Dans Final Fantasy XV, on est bien loin des combats au tour par tour qui ont fait de la licence ce qu’elle est aujourd’hui. Ici, on assiste à des combats extrêmement dynamiques et en temps réel (même si l’option de geler l’action quand on reste immobile existe bien) où Noctis et ses amis voltigeront d’un ennemi à l’autre.

Au premier abord, on a l’impression que ce système de combat est assez simpliste : on garde appuyé un bouton pour attaquer automatiquement, on garde appuyé un autre bouton pour esquiver. C’est spectaculaire et agréable à jouer mais heureusement, cela ne s’arrête pas là. 

Le système de magie se montre particulièrement puissant et intéressant tout en étant limité par des temps de cooldown assez important. De même, le grand nombre d’armes disponibles rend les combats assez variés, d’autant plus que chaque ennemi disposera de résistances multiples pour nous compliquer la tâche et nous forcer à nous adapter.

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Mais mon chouchou, c’est la capacité de Noctis à se téléporter là où il lance son épée. Visuellement, c’est très spectaculaire et cela donne au gameplay un dynamisme certain. Bon, ceci dit, Final Fantasy XV n’évite pas l’éternel écueil de la caméra folle. Une fois que vous avez 4-5 ennemis à combattre en même temps, cela devient vite un joyeux boxon et la lisibilité des combats n’est certainement pas idéale.

Les combats (sauf rares exceptions) me sont également apparus assez simples à condition de maîtriser un minimum le gameplay et de booster efficacement notre groupe via le système de points d’habilité.

Le système de combat ne restera pas comme le point fort de Final Fantasy XV même s’il se montre dynamique à souhait et évolue de manière constante pendant tout le jeu.

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Deux jeux pour le prix d’un ?

Pendant longtemps, Square Enix n’a parlé que du monde ouvert à explorer et en effet, ce monde ouvert occupe une bonne partie du jeu même si, à ma surprise, le jeu évolue ensuite vers un gameplay plus linéaire mettant l’accent sur la narration et l’immersion avec son personnage plutôt que sur la découverte libre d’un gigantesque monde.

La première partie du jeu m’a totalement conquise. On découvre nos héros et leur monde dans une ambiance de désert américain qui n’a rien pour me déplaire. Oui, Aelya, je sais, je dois dire que j’aime rouler dans le désert, ce qui n’est pas le cas de tout le monde. N’empêche que j’ai vraiment pris mon pied au volant de ma voiture à explorer cet univers désolé et à enchaîner quêtes secondaires sur quêtes secondaires avant, de temps en temps, de progresser un peu dans le scénario principal.

La plupart des quêtes sont assez bien structurées même si on n’évite pas toujours les missions du type « tuer x monstres » ou « ramenez-moi tel paquet ». Si l’on est amateur de RPG occidentaux, on y trouve vite son compte et le jeu peut même se transformer en gouffre à temps libre.

Dommage quand même que la voiture soit scotchée à la route et qu’il faille utiliser ses petites gambettes dès qu’il s’agit de partir à la découverte de la campagne. Ceci dit, c’est une bonne excuse pour faire une petite course en chocobo. Notre exploration n’est pas non plus sans risques puisque des soldats de l’empire viendront régulièrement nous attaquer tandis que certaines bestioles (surtout la nuit) sont particulièrement dangereuses.

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La seconde partie du jeu s’avère nettement plus « narrative » (comprendre : linéaire et manquant de liberté). On retrouve dans ce second acte un gameplay plus proche des Final Fantasy XIII qui gâche un peu le plaisir des amateurs de liberté dans mon genre. Pourtant, je peux comprendre que Square Enix ait voulu conserver un peu du gameplay qui a fait sa légende. Ainsi les amateurs de RPG et de J-RPG y trouveront leur compte. Cette seconde partie n’est donc pas inintéressante mais nettement moins innovante et plus dans la lignée des derniers Final Fantasy.

Enfin, un dernier mot sur les compétences de nos héros. Chacun a sa spécialité avec par exemple, la cuisine d’Ignis qui boostera nos compétences pour le lendemain ou les capacités de pêcheurs hors pair de Noctis.

Mais la compétence la plus originale est sans aucun doute celle de Prompto qui se la joue photographe de terrain. Il prendra ainsi automatiquement une série de clichés de nos aventures que l’on pourra sauvegarder pour se remémorer de bons souvenirs. C’est un gadget absolu mais impossible pour moi de ne pas admirer son travail chaque soir au feu de camp. Une très bonne idée.

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Conclusion

Final Fantasy XV a été très attendu et a fait l’objet de beaucoup d’inquiétudes. Le résultat final est un jeu bien plus abouti que ce que les rumeurs auraient pu laisser croire. Techniquement, le jeu tient complètement la route (en tout cas sur PS4 et PS4 Pro) et se montre même plutôt beau.

Le monde ouvert est gigantesque et grouille d’activités depuis la quête FedEx basique jusqu’au combat avec des ennemis gigantesques. On prend un plaisir dingue à le découvrir avant que notre enthousiasme retombe un peu devant la linéarité très convenue de la seconde partie du jeu.

Mais surtout, le scénario (bien mal parti avec ses héros au look de stars de la J-Pop) se montre bien ficelé et suffisamment profond pour nous accrocher à l’aventure de 4 jeunes un peu paumés tandis qu’ils se transforment en sauveurs de royaumes. Il ne manque finalement qu’une présence féminine un peu plus forte pour nous accrocher définitivement à la manette.

Voilà en tout cas un jeu qui s’est vite transformé en gouffre à temps libre. Pari gagné pour Square Enix même si quelques défauts peuvent encore gâcher de temps en temps l’expérience.

Ma Note : 8/10

Final Fantasy XV est disponible sur PS4 et Xbox One.

  

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