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Suicide Squad, c’est le film super attendu de cet été 2016. Un film qui avait tout pour attiser l’enthousiasme des geeks de tout poil avec sa bande de super-méchants soutenu par une machine marketing au top de sa forme avec ses trailers alléchants. Mais tandis que les mauvaises critiques s’accumulent, voici notre avis sur ce qui restera sûrement comme un des événements de l’année cinéma 2016…

Le concept de Suicide Squad est ingénieux.

Après tout, les super gentils font tous équipe à un moment ou à un autre (les Avengers, la Justice League, …), alors pourquoi ne pas faire la même chose avec les méchants en créant une sorte de club des super méchants… mais au service des gentils (parce que sinon, ils seraient trop forts sans doute et le monde disparaîtrait).

Suicide Squad se propose donc de rassembler tout ce que l’univers DC Comics peut produire de scélérats, de voleurs, de meurtriers et de timbrés en tout genre et de les mettre en équipe pour sauver la planète.

Dans cet espèce de country club du super-vilain, on retrouve avant tout Harley Quinn (véritablement habitée par une sublime Margot Robbie) flanquée de son éternel puddin, le Joker (intéressant mais discret Jared Leto) et Deadshot (très surprenant Will Smith). On citera aussi la présence de El Diablo, Killer Croc, Captain Boomerang ou Katana qui sont un peu relégués aux seconds rôles tant les premiers cités phagocytent véritablement l’écran. N’oublions pas non plus la surpuissante enchanteresse (par ailleurs terriblement belle sous les traits de Cara Delevingne).

Margot Robbie et Will Smith sont très convaincants dans leur rôle respectif.

Le prince de Bel-Air réussissant à trouver un équilibre entre son statut de tueur à gages et celui de papa d’une petite fille. Certains le jugeront sans doute un peu trop mélo mais c’est parce qu’ils n’ont pas de fille comme moi et lui.

La comparse de Leonardo Di Caprio dans le Loup de Wall Street trouve, quant à elle, un rôle à la hauteur de son physique et de son talent puisqu’elle incarne une Harley Quinn plus vraie que nature et probablement plus réussie que ce que l’on espérait.

Un petit mot encore sur Jared Leto et son étonnante interprétation du Joker. Difficile de juger de son rôle car il n’apparaît finalement que comme une guest star et si j’avoue ne pas accrocher du tout au look de ce nouveau Joker, son interprétation est intéressante à défaut d’avoir pu beaucoup en profiter.

La réalisation de David Ayer est moins inspirée que le jeu des acteurs avec sa narration un peu brouillonne et son rythme peu équilibré, sans compter la lisibilité des scènes d’action qui laisse parfois à désirer (sauf les gros plans sur le popotin de miss Quinn bien sûr).

Le réalisateur de Fury réussit quand même à signer un vrai film de super-héros (ou de super-vilains en l’occurrence) dramatique qui tient la route, sans oublier la petite touche d’humour qui manquait véritablement trop à Batman Vs Superman.

Suicide Squad est donc un film intéressant, plus noir que ce que Marvel nous propose (mais cela devient une habitude chez DC) et donc plus difficile à appréhender à la première vision. Un film qui répond à tous les critères du blockbuster hollywoodien et auquel il ne manque finalement pas grand-chose pour être un très bon film. Peut-être que David Ayer était trop occupé à cocher les cases de son cahier des charges pour prendre un peu de recul et sortir le film de son carcan hollywoodien.

Et pourtant, il réussit à le faire à l’occasion en signant quelques scènes qui resteront à jamais dans ma mémoire visuelle cinématographique : la scène des origines de Harley Quinn ou celle de El Diablo sont des merveilles visuelles qui m’ont fait léviter de quelques centimètres dans mon siège.

Mais alors pourquoi tant de mauvaises critiques autour de ce film ?

Sans doute pour une raison très simple : Harley Quinn, Deadshot, El Diablo et les autres sont des super-méchants et dans le comics d’origine, ils passent plus de temps à essayer de s’entre-tuer qu’à véritablement sauver le monde.

Et dans ce film, comment dire,… ? Ils n’ont pas l’air si méchants que cela. Harley Quinn est folle à lier mais sa tendresse pour le Joker est d’une sincérité à fleur de peau, Deadshot est un tueur sans pitié mais son code de l’honneur sera toujours le plus fort, El Diablo, lui, est carrément torturé par la puissance de son pouvoir.

Du coup, on se prend d’affection pour ceux qui sont quand même censés incarner les super-mauvais, ceux contre lesquels nos héros (les vrais) luttent jour après jour. De quoi un peu ruiner leur réputation de super méchants et de quoi peut-être se poser des questions sur nous-mêmes. Les comics aiment insister sur le dualisme du gentil très gentil contre le méchant très méchant et si on a pu voir dans d’autres films des gentils se déchirer entre eux (Batman Vs Superman mais aussi Civil War), dans Suicide Squad, c’est la première fois qu’on ose montrer au cinéma une autre facette du méchant dans toute sa splendeur.

Les intégristes des comics hurleront probablement au désespoir mais moi, je vous l’avoue, j’ai méchamment bien aimé Suicide Squad.

Suicide Squad est dans tous les cinémas depuis Mercredi 3 Août.

 

Un commentaire sur “Critique de Suicide Squad, être mauvais, ça a du bon

  1. Bonjour
    Perso j ai bien aimé…
    J ai déjà précommande… la statuette..et le film

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