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The Division est de ces jeux joyeux où toute l’humanité est exterminée par un affreux virus… mais genre vraiment affreux, pas comme Sheldon (dans Big Bang Theory) qui s’exclame en toussant dans un restaurant : « You’re all Dooooooomed !! » Non ici c’est du sérieux et Ubisoft a réussi à en faire un jeu. Voici notre avis sur le jeu qui nous contaminera tous…

The Division est un jeu au contexte plutôt sérieux. Une contamination à la variole, une gentille maladie officiellement éradiquée de la planète et donc contre laquelle nous ne disposons que de peu de traitements. Il a suffi d’un billet de banque contaminé balancé en plein Black Friday pour déclencher un cataclysme mondial. 

La crise est tellement grave qu’une unité d’élite ultra-secrète : The Division est activée. Les plus vieux expérimentés noteront d’ailleurs que le signal d’appel des membres de The Division au moyen de leur montre high tech ressemble à s’y méprendre au signal d’appel du dessin animé culte Mask. Et là, si c’est pas un signe qu’on tient entre nos mains un grand jeu, je ne m’y connais pas…

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A gauche, The Division, à droite MASK, une coïncidence, je ne pense pas^^

En me lançant dans The Division, je ne savais pas à quoi m’attendre. D’un côté, mon expérience avec le jeu dans les multiples salons où j’ai pu l’essayer (et vu les nombreux reports, j’ai eu l’occasion de voir évoluer le titre) était plutôt moyenne mais d’un autre côté, la bêta m’avait impressionné. Bref, j’espérais être surpris et ce fut clairement le cas.

The Division vogue sur la mode des FPS/TPS multijoueurs avec de gros morceaux de RPG dedans.

On peut le comparer à Destiny pour la facilité de créer des groupes et d’affronter les éléments hostiles avec de parfaits inconnus dans une bonne harmonie mais The Division s’avère bien plus touffu et profond que le hit d’Activision.

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Mais commençons par le début… La création et la personnalisation de son héros (le dada d’Aelya) s’avèrent comme souvent très décevantes. Peu de personnalisation disponible et donc l’assurance de beaucoup de clones en jeu. Rien qui nuira réellement à la note finale mais une petite déception pour un jeu qui se veut clairement orienté multijoueur.

Ensuite, place à l’aventure puisque l’on rejoint rapidement une île de Manhattan en proie au chaos et aux bandes organisées bien décidées à imposer leur pouvoir dans ce nouveau monde. Si l’idée de base de l’épidémie cataclysmique est excellente, on ne peut pas dire que le scénario principal soit inoubliable. Il se laisse suivre mais reste très classique et plutôt générique pour le genre. Heureusement d’ailleurs car, en multijoueur, c’est presque impossible de suivre l’histoire si vous avez un joueur un peu nerveux dans votre équipe.

Pourtant, le multijoueur et particulièrement le système de matchmaking sont des exemples en la matière en transcendant littéralement l’expérience de jeu. Seul, vous risquez vite de trouver vos missions répétitives et peu inspirées mais une fois groupé avec d’autres joueurs, ces missions montrent tout leur potentiel stratégique. 

Une des grandes forces de The Division est d’ailleurs de réussir à nous passionner pour ses missions coopératives que l’on soit avec des amis ou de parfaits inconnus, ce qui est plutôt rare.

Evidemment, avec des amis, le fun sera plus immédiat mais globalement, j’ai toujours trouvé un groupe de niveau similaire avec lequel m’amuser sans me prendre la tête. Et c’est un asocial notoire qui vous dit ça.

Le gameplay de The Division est par contre assez classique et digne de n’importe quel TPS à couverture de bonne qualité. S’il s’agit d’un shooter assez standard, l’IA des ennemies s’avère plutôt bien à la hauteur avec des adversaires qui vous contournent, qui vous font sortir de votre trou à coups de grenades et qui n’hésitent pas à travailler ensemble pour vous liquider. 

La progression de son personnage est également un exemple d’équilibrage avec une évolution par niveaux assez classique débloquant des capacités spéciales mais surtout un loot de première importance puisqu’un élément d’armure ou un bon gros flingue en plus ou en moins font toute la différence entre une mission remplie de main de maître et la mort honteuse de votre avatar sous les coups de shotguns des ennemis.

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L’aspect RPG du jeu est néanmoins bien plus présent qu’une simple personnalisation de son avatar ou un système de loot évolué. Au fil de notre progression, nos points de vies gonflent, note capacité à faire mal à un adversaire augmente, bref, on devient de plus en plus puissant. Impossible donc dans The Division de faire un headshot mortel. Au mieux, un coup placé au milieu du front sera critique mais ne pourra tuer votre cible que si les dégâts engendrés amènent sa jauge de vie à zéro.

Rien de bien choquant pour les amateurs de RPG mais les fans de TPS/FPS risquent de se sentir un peu perdu pendant les premières heures. Ce système crée également des incohérences visuelles comme par exemple le fait d’être obligé de faire 10 headshots pour venir à bout d’un ennemi à la tête non protégée. C’est le mix entre TPS et RPG qui veut ça et personnellement, cela ne m’a pas dérangé.

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Au rayon de l’équipement, il faut signaler l’incroyable customization des armes. Par défaut, ces dernières sont très classiques et peu enthousiasmantes mais la présence d’un nombre surréaliste de mods permet de les transformer presque à l’infini. Bravo également à Ubisoft d’avoir intégré des vêtements dont la seule valeur dans le jeu est cosmétique. De quoi avoir la classe (toute relative, on lutte quand même contre une épidémie) tout en n’abandonnant pas son équipement hyper efficace mais un peu moche.

A côté de ses indéniables qualités RPG, The Division impressionne surtout par son univers riche et son monde ouvert juste gigantesque.

Je vous ai déjà dit que le scénario de The Division est un peu décevant, l’exact opposé de son univers qui est d’une cohérence qui fait plaisir à voir. Alors que l’on libère Manhattan, on croise sans cesses des monuments connus, des quartiers mythiques d’une ville que l’on connait tous tellement bien tant ces références appartiennent à la culture pop. Avec une petite différence quand même… Ici, tout est sens dessus dessous, à moitié détruit ou sur le point de l’être. On découvre donc New York comme on ne l’a jamais vu (et que l’on espère ne jamais voir).

Cette ville déborde de vie (et un peu de mort aussi quand même), de rencontres fortuites, d’agressions de résidents par les bandes organisées et d’une tonne de missions secondaires qui, même si elles sont rarement inoubliables, confèrent à donner à notre terrain de jeu une vraie cohérence… en plus de nous occuper pendant de longues heures.

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Dans The Division, il n’y pas de classe à proprement parler puisque chaque joueur peut réarranger ses capacités et bonus en fonction des besoins du groupe. Le scénario principal se structure sur base des trois quartiers de notre base qui correspondent à l’orientation générale de notre avatar : soigneur, ingénieur ou support. On pourra donc équilibrer notre héros en piochant dans les capacités que l’on a débloquées en réalisant les diverses missions du scénario principal. Une idée parfaite pour toujours équilibrer un groupe de joueurs.

Techniquement le jeu impressionne tout autant. Entre les effets visuels souvent très réussis (mention spéciale pour le feu) et une météo dynamique à souhait, The Division est certainement l’un des plus beaux jeux du type TPS/MMO que j’ai pu admirer. Les équipes d’Ubisoft sont très en forme ces temps-ci après un Far Cry Primal tout aussi beau.

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Enfin, comment ne pas citer la Dark Zone, ce quartier où le virus est tellement présent que son contrôle est juste impossible. On y trouve les ennemis les plus puissants et le meilleur loot mais l’astuce est qu’il s’agit également d’une zone PVP. Dans la pratique, on abat des ennemis surpuissant mais on ne peut pas profiter de notre loot tout de suite, il faut d’abord l’extraire en survivant le temps qu’un hélicoptère vienne nous chercher, ce qui ne manquera pas d’attirer des ennemis mais aussi d’autres joueurs. Et face à un parfait inconnu, impossible de savoir s’il nous aidera dans l’espoir de s’enfuir avec nous ou au contraire s’il nous agressera pour récupérer du loot facile.

Au cours de mes pérégrinations dans la Dark Zone, j’ai surtout rencontré des joueurs coopératifs mais on peut aussi tomber sur une bande de voyous, détrousseurs de joueurs isolés. La méfiance est donc permanente et je peux vous garantir que cela n’a pas arrangé mon côté parano « tout le monde m’en veut ».

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Conclusion

The Division est une franche réussite, un de ces rares TPS/MMO/RPG qui a réussi à m’accrocher à ma manette et à me faire jouer en coopératif avec de parfaits inconnus alors que je suis plutôt un joueur solitaire.

Bénéficiant d’une technique sans reproche et d’un univers réaliste et cohérent, l’amateur de bonnes histoires que je suis, regrette quand même un peu la pauvreté du scénario principal et la répétitivité des missions si on reste un joueur solitaire. Par contre, si on passe le cap et que l’on active le matchmaking, on découvre un jeu pensé pour le coopératif avec des missions complètement transcendées par la présence de camarades de jeu.

Enfin, l’aspect RPG pourra rebuter les moins sensibles aux mécaniques typiques des jeux de rôles où les statistiques l’emportent bien souvent sur le skill. Il s’agit pourtant d’un élément clé de The Division qui assure à notre héros une progression exemplaire dans un monde où le loot fait la différence.

Un jeu à conseiller à tous les amateurs de jeu en coopératif et même aux timides solitaires, si ceux-ci acceptent de se soigner (celui/celle qui trouvera la référence filmique aura un bisou de ma part).

Ma Note : 8,5/10

The Division est disponible sur PS4, Xbox One et PC. 

 

6 commentaires sur “[Test] The Division, l’épidémie nous emportera tous

  1. Je suis contente que tu nous livres ton test, je l’attendais et je suis assez surprise de ton retour.
    Surprise que le scénario n’ait pas été travaillé, je le regrette beaucoup car je suis une grande joueuse solitaire et à part des jeux en coop avec Thierry (my best friend) je ne m’aventure que très rarement dans un mode multi seule.
    C’est donc pour moi une assez grosse déception ce manque de scénario tout comme la répétition des missions dont tu parles. C’est vraiment dommage. J’aurai adoré une bonne histoire.
    Tout comme Aelya, j’adore customiser mon perso, je peux y passer de nombreuses heures et je vois que là aussi ça péche, décidément les points noirs s’accumulent pour moi.
    Malgré tout il y a de bons points comme la carte et le graphisme alors si mon ami se l’achète, je le prendrai sûrement pour l’accompagner dans ses missions et peut-être ferais-je de bonnes rencontres si j’ose m’aventurer seule.
    Quant à la référence, je pencherai pour Les émotifs anonymes. C’est le film qui me vient de suite en tête.
    Bref, merci pour ce test Quantic.

  2. J’ai testé la béta et je dois avouer que je n’ai pas tout de suite accroché … il faut couvrir un max de terrain pour les missions solo.
    Mais une fois que mon frangin et mes potes s’y sont mis (on habite aux quatre coins de la planète) je ne lâchais plus la manette… les virées en groupe, les attaques de renégats, la dark zone etc… sont vraiment très prenantes.
    et la montre de mask… hmm hmm j’ai acheté la série une pour m’y replonger (comme cobra et ken le survivant et les autres séries de ma jeunesse) mais je dois avouer que mask a plutôt mal vieilli :(.

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