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Tom Clancy  fut (il est décédé en 2013) un auteur prolixe de romans militaires. Pour ma part, je retiens surtout son exceptionnel roman « Tempête Rouge » que je conseille à tout amateur de stratégie militaire moderne conventionnelle (non-nucléaire). Depuis quelques années, la marque Tom Clancy est la propriété d’Ubisoft qui nous la décline à toutes les sauces. Cette fois, c’est la série Rainbow 6 qui a droit à un nouveau titre : Siege. Alors, est-ce que les unités d’élite des polices du monde entier ont-elles eu droit à un jeu d’élite ?

Rainbow 6 Siege est un shooter tactique pur jus avec de gros morceaux d’arcade dedans afin de ne pas rendre son accès trop difficile.

Ainsi, nos soldats ont quelques capacités surhumaines, comme celle de sacrément bien encaisser des rafales de fusils d’assaut. Il faut dire que passer 20 minutes à investir un lieu pour mourir d’une balle dans la tête tirée d’on ne sait où est une expérience pas toujours agréable pour le commun des joueurs. Si Siege n’est pas un ARMA en puissance, il reste tout de même bien plus tactique que le shooter de base.

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A condition d’avoir une équipe de joueurs dans le même trip que vous, il est tout à fait possible de progresser pas à pas, de dégager les pièces une à une à coups de flash bang et de se croire en stage au GIGN. Par contre, si vous êtes un solitaire sans amis, le rythme risque de se montrer beaucoup moins tactique tout en ne trahissant pas ses origines pour autant.

Il faut dire que Siege, un peu comme Battlefront sorti quelques semaines avant, est un jeu quasiment entièrement consacré au multijoueur coopératif et compétitif. En solo, nous n’aurons que 10 missions à nous mettre sous la dent. Ceci dit, ces missions ont un objectif noble : former le novice qui ne jure que par Call of Duty aux finesses du shooter tactique en lui faisant découvrir les différents opérateurs du jeu.

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Car oui, si on peut incarner une simple « recrue » équipée en standard, Siege est beaucoup plus intéressant dans les chaussettes d’un opérateur munis de gadgets bien spécifiques qui rendront son gameplay unique. Depuis la grosse masse (pour détruire les murs) au lance-grenades en passant par le détecteur de rythme cardiaque, les gadgets de nos opérateurs pourront se montrer classiques mais efficaces tout comme futuristes mais pas toujours utiles.

Avec 20 opérateurs disponibles (10 offensifs, 10 défensifs) partagés entre les 5 grandes unités d’élite policière mondiale : GIGN, SWAT, Spetsnaz, SAS et GSG 9, chacun trouvera vite son chouchou à condition de l’avoir débloqué. Car oui, et cela surprend un peu au début, il faudra débloquer nos 20 opérateurs en accumulant de l’expérience. Si on débloque les premiers assez rapidement, il faudra jouer pas mal de temps pour disposer d’une équipe au grand complet.

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Et là, je mets le doigt sur l’élément le plus discutable de Siege : un système de monétisation indigne d’un jeu vendu à prix plein.

Dans ce jeu, tout s’achète avec l’expérience accumulée depuis les opérateurs jusqu’aux améliorations d’armes. Et cette expérience s’accumule plutôt lentement, forçant le joueur à grinder pour débloquer ses jouets. Ce système ne serait pas condamnable si Ubisoft ne proposait pas contre une « modeste » contribution financière des boosts d’expérience permettant au joueur fortuné de progresser bien plus rapidement que le radin de base. Cela ne déséquilibre pas vraiment le gameplay mais ce genre de système choque un peu dans un jeu vendu à un tel tarif.

En multijoueur, vous pourrez affronter d’autres unités spéciales dans le mode compétitif en 5 contre 5 en enchainant des parties offensives et défensives ou jouer en coopératif contre des terroristes virtuels dans le mode TerroHunt.

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Le gameplay profite particulièrement de l’excellent système de destruction.

Ainsi, il est possible de tirer à travers les murs ou les objets à condition que ceux-ci soient suffisamment fragiles. Une stratégie classique face à un adversaire emmuré est d’envoyer un drone repérer la position de notre ennemi de l’autre côté du mur et de viser à travers la paroi au bon endroit avec son fusil d’assaut pour le tuer sans prendre de risque. Bon, avouons-le, cela marche moins bien contre des adversaires en chair et en os mais contre l’IA, c’est assez jubilatoire.

Ce concept est poussé à l’extrême puisqu’on peut facilement se créer une meurtrière avec un bon coup de shotgun dans un mur. Idéal pour créer un point d’observation ou pour se positionner en sniper. Une bonne connaissance de l’architecture des niveaux permet de réellement créer des points d’étranglement où les défenseurs aligneront les attaquants sans grande difficulté.

Le gameplay défensif se montre d’ailleurs souvent intéressant avec la possibilité de renforcer des murs pour éviter leur explosion, de créer des barricades pour ralentir les attaquants et même des pièges pour les accueillir avec une bonne dose de C4 ou de gaz paralysant. Je dois avouer avoir adoré jouer les campeurs activant à distance mes pièges et attendant patiemment que mon adversaire passe le nez par cette fenêtre que je surveille depuis 3 minutes sans bouger.

Du côté des attaquants, la cohésion de l’équipe est très importante car si les joueurs ne se coordonnent pas un minimum, on aura vite fait de couper ses forces en deux et de diminuer d’autant la force de frappe. Ce problème se pose moins pour les défenseurs car bien souvent les 5 joueurs resteront à proximité immédiate. Néanmoins, l’attaque dispose de petits plaisirs bien à elle comme celle de faire exploser un mur à gauche pour finalement faire passer tout le monde à droite et prendre les défenseurs à revers ou encore le plaisir sans cesse renouvelé d’un rappel tête à l’envers où le sniper alignera ses ennemis sans même que ceux-ci l’aperçoivent.

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Techniquement parlant, Siege ne se montre pas incontournable. Le jeu est beau, sans plus et c’est finalement la partie sonore qui se montre la plus réussie puisque bien souvent, les bruits provoqués par nos adversaires nous donneront des indices précieux sur leur position ou leurs activités. A noter quand même aussi que même si le matchmaking s’avère assez efficace, j’ai été confronté à de petits soucis de code réseau avec plusieurs déconnexions intempestives. Les choses se sont déjà améliorées depuis la sortie, on peut donc espérer que ces problèmes se raréfient.

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Enfin, Siege se veut clairement orienté e-sport avec un système de sélection des opérateurs qui fait penser aux MOBA’s.

Une bonne idée qui perd malheureusement en intérêt vu le peu d’opérateurs disponibles (10 opérateurs pour 5 places dans chaque camp) et la nécessité de les débloquer mais aussi par le système de premier arrivé, premier servi qui vous forcera à choisir un opérateur que vous n’aimez pas forcément. Un système comme celui d’Evolve qui nous proposait de choisir notre fonction préférée dans l’équipe aurait sans doute été plus approprié.

Pour terminer, je me dois de signaler la politique très généreuse d’Ubisoft concernant les DLC puisque les 4 premières saisons de classement du jeu se verront à chaque fois dotées de contenu gratuit. Au total en 2016, on profitera ainsi de 8 nouveaux opérateurs et de 4 nouvelles cartes entièrement gratuitement. De quoi compléter un peu le contenu un peu chiche du jeu à sa sortie.

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Conclusion

Rainbow 6 Siege est une bonne surprise pour moi. Ayant pu y jouer à plusieurs reprises avant sa sortie, je n’étais pas foncièrement enthousiaste sur ce titre et au final, je ne l’ai plus lâché. Son gameplay est un habile mélange entre shooter tactique et shooter arcade le rendant accessible aux amateurs de shooter au tempérament plus posé que la moyenne.

Si vous trouvez que le multi de Call of Duty est trop rapide et que le gameplay d’ARMA est trop exigeant, un jeu comme Siege vous proposera un mix très équilibré. On a le droit à l’erreur (une seule balle ne vous tue que très rarement) mais il faut quand même réfléchir au moindre pas que l’on fait et avoir un minimum de tactique pour survivre.

Dommage quand même que ce jeu se réserve avant tout au multijoueur où une équipe d’amis se montre vite indispensable pour réellement s’amuser. Dommage aussi que le système de monétisation se montre un poil trop agressif pour un jeu vendu à prix plein. Mais dans l’ensemble, Siege s’avère réussi et se destine à un public plus posé que la moyenne des joueurs de shooter… Un jeu pour les vieux comme moi, quoi.

Ma Note : 8/10

Rainbow 6 Siege est disponible sur PS4, XBox One et PC.

 

4 commentaires sur “[Test] Rainbow 6 Siege, les forces spéciales à l’honneur

  1. Effectivement, c’est dommage que le jeu soit trop orienté multi, moi qui joue souvent seule ou en coop avec mon meilleur ami.
    Je passe mon tour sur ce denier Clancy.

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