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La série des F1 20XX de Codemasters est une licence qui me tient à cœur. Parti sur d’excellentes bases, la série n’a cessé de s’améliorer jusqu’à l’accident F1 2014 qui faisait un peu figure de bouche-trou avant une édition Next Gen de laquelle on pouvait espérer le meilleur. Et maintenant, elle est là : F1 2015 est la première version pour nos nouvelles consoles. Alors, les moteurs vont-ils ronronner ?

Premier point positif, ce titre nous propose de choisir d’emblée de se mettre en configuration 2014 ou 2015. Un bon signe qui montre bien que les développeurs ont compris que limiter l’édition 2014 aux seules consoles de l’ancienne génération a fait quelques malheureux. On va donc pouvoir choisir la saison que l’on préfère et en profiter en full HD…

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Sauf que visuellement, le moteur graphique ne se montre pas aussi véloce que ce que l’on avait espéré. Le jeu est beaucoup plus beau, beaucoup plus fin qu’auparavant et il y a même des effets visuels bien sympathiques comme la diffraction de chaleur au départ des bolides plus vraie que nature mais cela reste bien maigre quand on compare avec des ténors du genre comme Forza ou Project Cars. On était en droit d’attendre beaucoup mieux de ce premier jeu de F1 en version Next Gen.

Pas grave, me direz-vous, le jeu compense par une multitude de modes de jeu. Eh, bien, non, là aussi, il y a eu du nettoyage et pas seulement des modes anecdotiques. Comme je le craignais dans ma preview, le mode Carrière est passé à la trappe. Adieu donc la possibilité de commencer dans une petite équipe de fin de grille et de progresser à la force de son pilotage jusqu’aux sommets.

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Adieu aussi la personnalisation de son pilote et le plaisir très égoïste de voir son nom au sommet du classement. Cela n’a l’air de rien comme ça mais cela met quand même un sacré coup au sentiment d’immersion dans le monde de la F1, autrefois un des points forts du titre.

Et même si il ne faut pas forcément jeter la pierre à Codemasters, probablement limité par la fameuse licence F1, on peut regretter le peu d’éléments présents pour compenser l’absence du mode carrière ultra-populaire. Maintenant, il va falloir choisir un des pilotes de la grille et l’incarner pendant une saison pour le faire devenir champion du monde. L’avantage d’incarner un pilote connu, et donc modélisé en jeu, est de proposer une couverture de type télévisée beaucoup plus complète avec caméra dans les stands, séances de podium avec champagne, etc. Bref, bien peu de choses.

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Seul point positif dans toute cette histoire, la durée d’un week-end de course a été rallongée. On peut maintenant choisir entre 3 réglages : court (25% de la course), moyen (50% de la course) ou long (100% de la course). Même en mode court, on est donc assuré de devoir accomplir une bonne quinzaine de tours en course.

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Un jeu de plus en plus arcade.

On en arrive au point le plus délicat, le fait que F1 2015 s’apparente de plus en plus à un jeu d’arcade et de moins en moins à une simulation. Avec toutes les aides activées, on a plus l’impression de piloter un train qu’une voiture. Si vous voulez un minimum de sensation, désactivez toutes les aides et vous obtiendrez un pilotage un tout petit peu plus exigeant… à condition qu’il pleuve.

C’est même la seule situation où j’ai constaté un vrai progrès par rapport au pilotage de l’année dernière. Sur piste humide, il faut vraiment rouler sur des œufs, réaccélérer progressivement et surtout ne pas freiner à bloc. Malheureusement, dès que l’on passe sur du sec, beaucoup de ces sensations disparaissent et même si la F1 reste une machine parfois difficile à contrôler, on peut encore aisément mordre les vibreurs ou couper à travers l’herbe sans que le pilotage en soit profondément perturbé.

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Dans les circuits urbains, on peut même s’appuyer allègrement sur les bordures (même à haute vitesse) pour se remettre dans la bonne direction. Pas très réaliste tout ça. Mais bon, heureusement que l’on peut s’appuyer ainsi sur les bordures ou les autres voitures car ces dernières n’hésitent pas à faire de même sur vous. L’IA est, en effet, incroyablement agressive, n’hésitant pas à vous balancer dans les barrières si elle estime que vous la gênez.

Notons quand même un point très positif concernant la gestion des pneumatiques. Leur durée de vie est particulièrement bien simulée avec des trains de pneus qui vont s’écrouler brutalement, vous faisant perdre de précieuses secondes sans prévenir, comme dans la réalité. Et comme les courses sont longues, il faut souvent compter sur 2 arrêts au stand, ce qui apporte son lot de suspense.

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Conclusion

F1 2015 est, pour moi, fan de F1 et fan de Codemasters, une vraie déception. L’absence d’un mode Carrière, la direction de plus en plus arcade du pilotage et l’adaptation Next Gen encore trop brouillonne placent F1 2015 un cran en-dessous du déjà décevant F1 2014.

Tout n’est pas à jeter pour autant puisque l’avantage de proposer un pilotage abordable est de donner l’impression à tout le monde de pouvoir piloter une Formule 1 et de rivaliser avec les champions. Je noterai aussi un pilotage sous la pluie très convaincant et une gestion de l’usure des pneumatiques très réussie mais il en faut beaucoup plus pour faire une bonne simulation de Formule 1.

Espérons que cette déception produise une prise de conscience chez Codemasters et les encourage à nous produire de futures versions qui renouent avec la qualité des premières éditions de la licence, à l’époque où l’on enchaînait les courses avec passion à la recherche du petit réglage qui nous ferait gagner 1/10ème de seconde.

F1 2015 est disponible sur PS4, Xbox One et PC.

 

2 commentaires sur “[Test] F1 2015, une petite année pour la Formule 1

  1. J’avais déjà pas investi dans F1 2014, malgré la tentation du changement avec les moteurs V6… mais les avis m’avaient déjà refroidi.
    Alors pour cette version 2015, ces impressions ne réchauffent pas mon envie. Je ne comprends vraiment pas la suppression du mode carrière !
    Tu as testé quelle version du jeu?

  2. Il y aurait des questions de licence concernant le mode carrière…
    Officiellement, c’est pour mieux s’immerger dans la saison en cours mais officieusement, je soupçonne la FIA de ne pas trop apprécier les fantaisies de ce genre. Ils ont tout intérêt à ce que l’on mette en avant leurs pilotes…
    Je l’ai testé sur PS4 avec un volant Thrustmaster T300RS.

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