cinéma,critique,disney,tomorrowland,à la poursuite de demain

A la poursuite de Demain, ou encore Tomorrowland en anglais, est le dernier film des studios Disney qui s’inspire de leurs parcs d’attractions. Il prend modèle sur une partie des parcs Disney qui sent bon la science-fiction : Tomorrowland. Alors avons-nous affaire à une réussite, tel un Pirate des Caraïbes des débuts, ou à un raté comme le Manoir Hanté avec Eddie Murphy ? 

Disney a entouré « A la poursuite de Demain » d’un certain mystère, ne laissant filtrer que peu d’informations à son sujet et je dois avouer que cela fait du bien : je ne comprends pas ces films qui dévoilent toute leur histoire dans leur trailers. De ce fait, je vais tenter de rester dans cette optique et donc de ne pas spoiler l’histoire.

Celle-ci s’ouvre sur un jeune garçon, Frank, se rendant à la foire universelle dans les années 50/60 pour y inscrire son invention, un jet pack qui ne fonctionne pas tout à fait. Il se fait alors remarquer par Athéna, incarnée par Raffey Cassidy, qui lui confie un pin’s et lui demande de la suivre, ce qui conduit Frank à l’attraction du Monde des tout petits (et sa fameuse chanson) avant d’être embarqué via un passage secret vers Tomorrowland, cité aux allures de science-fiction rutilante des années 50/60, quand on croyait encore à un futur rayonnant.

Après cette séquence vraiment enthousiasmante, le focus passe sur Casey (Brittany Robertson) qui, de nos jours, s’attelle à des activités de vandalisme pour empêcher la destruction de la base de lancement de fusées de la NASA (lié à la fin du programme spatial).

Après son arrestation, elle découvre un pin’s lui permettant de voir cette fameuse cité que nous avons découverte dans la première séquence : Casey n’aura alors de cesse de trouver un moyen de s’y rendre. Mais tout n’est pas si simple…

Dans cette optique le titre français prend tout son sens : la majorité du film ne se passe pas à Tomorrowland mais se focalise sur sa recherche, sa poursuite. Et après tout, ne dit-on pas que le voyage est aussi important que sa destination ? 

C’est en partie vrai ici. Si Tomorrowland et la représentation qu’on en voit au début du film font saliver, on se retrouve embarqué dans une aventure qui rappelle les films d’aventures des années 80, plein d’optimisme et de fantaisie comme la Montagne Ensorcelée (pas la version avec The Rock, l’original !), Retour vers le Futur ou encore E.T. et je me suis laissée entraîner, savourant ce voyage (malgré quelques détours un peu inutiles)

L’humour fait souvent mouche : j’ai particulièrement apprécié la scène du magasin rétro Blast From the Past (j’aurais d’ailleurs aimé pouvoir y faire un tour^^) et les robots « Terminator » très « poupées Ken ». Les réparties ironiques fusent entre Casey, Frank (maintenant un adulte désillusionné joué par George Clooney) et Athéna, donnant du piquant aux dialogues.

D’ailleurs, il faut souligner que le rôle principal est tenu par un personnage féminin épaulé par une autre jeune fille et un vieux grincheux : les filles sont donc doublement à l’honneur et cela vaut la peine de le remarquer^^

On s’attache facilement à ces personnages forts sympathiques, même si Casey n’échappe pas au syndrome du « Pourquoi Moi ? ». Cependant, pour moi, c’est la relation entre Frank et Athéna qui s’avère la plus intéressante et est traitée de manière assez fine et subtile pour ne pas heurter certains. A vrai dire, je pense que Raffey Cassidy (Athéna) vole la vedette à Brittany Robertson (Casey).

Le film est donc vraiment enthousiasmant et plein de fraîcheur, néanmoins certains faux pas viennent l’empêcher d’atteindre tout à fait le rang de blockbuster.

En effet, la fin du film se prend un peu les pieds dans le tapis. L’arrivée à Tomorrowland reste trop tardive et un peu décevante mais surtout tout cela semble expédié. Le film d’aventure s’achève pour se transformer en film d’action tout en nous assénant des poncifs qui expliquent tous les maux de notre monde…

La conclusion du film est donc trop simple, trop rapide et expéditive comparée à ce que l’on attendait. D’autant plus qu’à cause de cela, le personnage incarné par Hugh Laurie reste un peu trop « classique ».

Conclusion

On ressort de Tomorrowland avec une impression mixte : le démarrage enthousiasmant et optimiste, cette cité merveilleuse de science-fiction, l’aventure très années 80 (dans le bon sens du terme) et quelque peu mystérieuse, les personnages attachants avec des relations intéressantes… Tout cela fait de ce film un vrai plaisir visuel. Malheureusement, le final expéditif et moralisateur vient amoindrir cette impression positive.

Peut-être s’est-on trop attardé durant le périple : il aurait mieux fallu l’écourter un tant soit peu pour donner à ce film la fin qu’il méritait. Je vous le recommande quand même car malgré cette conclusion un peu bancale, le voyage vaut vraiment le détour.

A la poursuite de Demain (Tommorowland) est dans les salles depuis ce Mercredi 20 Mai.

Un commentaire sur “[Cinéma] A la poursuite de Demain : un voyage vers le futur

  1. Je suis assez d’accord avec cette conclusion, le final est effectivement expéditif et moralisateur. Mais le côté moralisateur, ça ne me choque pas plus que ça, c’est un film Disney.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *