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Media Molecule est surtout connu pour avoir livré à la PS3 son jeu de plate-forme culte : Little Big Planet. Et si ses créateurs se faisaient discret ces temps-ci (qui a dit PS4 ?), ils reviennent en très grande forme en nous proposant Tearaway qui a tout ce qu’il faut pour devenir l’un des titres phares de la PS Vita…

Depuis la sortie de sa console, Sony nous répète qu’elle peut à la fois soutenir les jeux 100% gamers (avec ses deux sticks analogiques) et les jeux purement casual (avec ses fonctions tactiles, gyroscope, …) mais bien peu de titres d’envergure avaient réussi à nous convaincre de la réelle utilité de ces contrôles secondaires.

Puis arrivèrent les petits génies créatifs de Media Molecule qui ont décidé de penser leur titre PS Vita entièrement autour de ces fonctions et là, on peut déjà vous annoncer que le miracle a eu lieu.

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Dans Tearaway, nous avons une double casquette. D’abord, nous incarnons notre héros Iota (ou Atoi pour sa version féminine) dans un univers de papier. On contrôle ses mouvements et attaques avec les sticks et les boutons de la console. Mais nous avons aussi notre propre rôle dans le jeu, puisque nous représentons Vou, la divinité de ce monde de papier.

Et ce n’est pas qu’une représentation virtuelle puisque une jolie photo de votre petit minois trône dans le soleil du monde d’Iota tandis que nous pourrons interagir avec l’environnement via les capacités tactiles de la console.

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Iota joue d’ailleurs le rôle d’un messager (avec sa tête de lettre, il ferait un facteur parfait, quoique si notre facteur faisait autant d’effort pour livrer nos colis, on aurait une autre image de la poste) qui essaie désespérément de sauver son monde d’une destruction certaine et ce sera à nous d’aider Iota soit directement (en le contrôlant) soit indirectement (en interagissant avec nos gros doigts boudinés sur son environnement).

Et si le gameplay typé plate-forme est somme toute assez classique, même si certaines interactions comme plier des ponts avec nos doigts ou encore voir nos doigts transpercer le sol en éjectant des ennemis sont assez originales, c’est surtout le haut niveau de personnalisation et l’univers du jeu qui vous capturera le temps de quelques heures de jeu.

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Ainsi, Iota est quasi complètement customizable mais aussi une bonne partie de son univers. On dessine sur l’écran l’élément demandé (une couronne, des moufles, un flocon de neige) et l’élément dessiné se retrouve intégré dans le jeu avec plus ou moins de bonheur. C’est d’ailleurs une des grandes faiblesses du jeu : dessiner avec ses doigts s’avère assez compliqué car bien souvent notre main cache l’écran et l’on ne voit plus trop ce que l’on fait. Pourtant, en s’appliquant un peu (et c’est une nullité en dessin qui vous le dit), on peut quand même créer de chouettes choses et les voir s’animer dans le jeu ou sur Iota et on sera vite fier de notre création.

Dans la même idée, l’appareil photo est souvent mis à contribution pour redonner des couleurs à des objets vidés de leur substance (par un rendu tout blanc à l’écran). Et là, l’idée de génie, c’est d’avoir donné la possibilité aux joueurs de télécharger le modèle en papier de l’objet en question avec les instructions de pliage pour le recréer. En terminant le jeu, on peut donc se re-créer son petit Tearaway personnel. Simple mais diablement efficace.

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Même le micro est mis à contribution pour créer des sons ou des hurlements… Si le gameplay du jeu en lui-même se montre donc assez classique, ces petits éléments de personnalisation et la poésie qui se dégage de plus d’une scène rendent ce jeu absolument magique.

Bon, le résultat n’est pas encore parfait car la caméra a quand même encore tendance à se mettre n’importe où (même si cela reste rare) et les passages où il faut à la fois utiliser le pavé tactile tout en déplaçant Iota à l’écran avec un stick montrent les limites de la maniabilité mais ces défauts restent vraiment en marge par rapport à la magie de ce monde de papier.

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Et pour ne rien gâcher, celui-ci est vendu contre 25 euros, soit un très petit prix pour une bonne dizaine d’heure de jeu (à condition d’être du genre fouineur), ce qui en fait un excellent rapport qualité-prix sur une console qui va bien un jour arrêter de traîner sa réputation de console sans jeux. Rien n’est plus faux depuis quelques mois, les hits s’enchaînant littéralement.

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Conclusion

Tearaway est un vrai petit bijou pour la PS Vita. Un jeu au gameplay pas diablement original mais qui fait preuve d’une exploitation des fonctions casual de la console qui force le respect. On est bien loin du discours marketing mettant en avant le second stick et les FPS, ici, on est plutôt dans le registre de la poésie et de l’hyper personnalisation. Tearaway ne sera sans doute pas un jeu auquel vous jouerez assidûment (comme pouvait l’être Little Big Planet) mais c’est un jeu qui vous transportera dans son univers et tout cela a petit prix.

Ma Note : 9/10

Tearaway est disponible en exclusivité sur PS Vita.


3 commentaires sur “[Test] Tearaway, le papier à la rescousse de la PS Vita

  1. Chouette test, merci de votre avis 🙂 Ma Vita tourne beaucoup ces dernières semaines! Mais petite question : Je vois le jeu à 35€ et non à 25€

  2. Amazon bien sûr 🙂
    Ah si c’était ce prix en boutique…
    Néanmoins, ça sera bête de bouder ce jeu pour 35€
    Un bundle PS4-Vita cette fin d’année, et en 2014 on va avoir une pile de bons titres qui vont tomber sur la portable 😀
    Du moins je l’espère !

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