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Sim City est l’un des jeux fondateurs de la simulation sur PC. Que de souvenirs passés à endosser son rôle de maire/bourgmestre et à gérer avec talent (ou pas) ses administrés.

Après un Sim City 4 qui nous avait laissé un bon souvenir et un Sim City Societies qu’on essaye encore d’oublier, Maxis a décidé d’arrêter d’apposer un chiffre à sa licence phare et de proposer un vrai reboot à Sim City.

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On efface tout et on recommence

Pour le non initié à la licence, le terme reboot apparaitra pourtant un peu léger. Néanmoins, il se justifie pleinement puisque le moteur de simulation de la ville est complètement neuf. Adieu les cercles d’influence des bâtiments et bienvenue à une simulation où le trafic est au centre des préoccupations.

Ainsi, chaque habitant de votre ville est simulé. Il a un nom, un emploi, une résidence et des besoins. A tout moment, il sera actif dans la ville et ses déplacements seront au cœur du bon fonctionnement de celle-ci. Attendez-vous donc à voir les bouchons se former aux heures de pointe ou le désespoir gagner vos habitants depuis que votre système d’évacuation des eaux usées déborde.

La simulation gagne donc en profondeur et en réalisme puisqu’une ville avec une circulation fluide pourra se contenter, par exemple, d’un seul hôpital. L’important, c’est, finalement, que les habitants puissent l’atteindre avant de mourir. Inutile donc de parsemer sa ville de bâtiments publics pour s’assurer du bien-être de ses habitants. Et cela change beaucoup l’approche de construction de sa ville. Les vétérans devront s’y faire.

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Evidemment, pour compenser, il fallait que Sim City propose un système de transport au micro poil. Et même si le système proposé est convaincant, il parait quand même incomplet. Il y a un grand nombre de routes différentes mais malheureusement pas forcément compatibles entre elles. On passe donc beaucoup de temps à faire et à refaire les quartiers de notre ville au cours de son développement.

Et niveau transport public, il y a beau y avoir des bus, des trams, des trains et même des ferries, on se demande encore où s’est perdu le métro dans l’aventure. Bref, un moteur de simulation très pointu dont on espère qu’il se verra adjoindre les éléments manquants dans les prochains mois.

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Une foule de nouveautés

A côté de cette révolution du transport, Sim City change encore de nombreuses autres choses. Ainsi, le classique « zoning » (résidence, commercial, industrie) devient gratuit tandis que le type de bâtiment qui verra le jour dépendra de deux facteurs : la densité de la zone (autrement dit le type de route adjacente) et la richesse de la zone (qu’on peut améliorer de multiples manières mais surtout en rendant heureux les occupants).

Une zone résidentielle débutera donc avec une pauvre caravane et évoluera ensuite en immeuble d’appartements de plus en plus haut en fonction de la richesse des habitants. Une ville industrielle restera donc bien souvent morne, triste et polluée tandis qu’une ville touristique bénéficiera de bâtiments beaucoup plus « joyeux ».

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A ce sujet, le moteur graphique de Sim City fait des merveilles. Les bâtiments sont fins, beaux et tout simplement magiques. On a vraiment l’impression d’observer une fourmilière en activité. Le jeu déborde de mini-animations qui rendent la ville incroyablement vivante.

Ainsi, quand on crée une zone résidentielle, une compagnie de construction vient construire l’habitation avant de la mettre en vente. Ensuite, on peut observer le camion de déménagement arriver et finalement voir les habitants organiser leur premier barbecue. Et des animations comme cela il y en a des centaines toutes plus réussies les unes que les autres. Un vrai plaisir pour les yeux.

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Les bâtiments publics gagnent, quant à eux, la possibilité d’évoluer. La mairie peut ainsi gagner des annexes spécifiques, la caserne de pompier, plus de garages ou l’école, des salles de classe supplémentaires. Cela évite encore une fois le sentiment d’essaimage du même bâtiment au sein de la ville et nous force à encore mieux gérer notre trafic.

Autre nouveauté : la spécialisation. Il s’agit d’un ensemble de bâtiments qui ont comme objectif d’exploiter les ressources naturelles de sa ville. Ainsi, on peut la transformer en cité minière, en cité pétrolière ou encore créer une ville qui fournira de l’eau à toute la région. Quand la zone est pauvre en matière première, on peut la transformer en ville casino ou commerciale. Les possibilités sont nombreuses et on peut compter sur EA pour nous abreuver bientôt de DLC.

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La région au coeur du jeu

Région, le mot est lancé car voilà bien la vraie révolution de cet épisode. Si Sim City 4 introduisait le concept de région, il restait encore balbutiant. Ici, les designers de Sim City ont décidé à notre place : vous jouerez au niveau régional ou vous ne jouerez pas à Sim City. Les différentes villes d’une même région (de 2 à 16 villes) sont, en effet, minuscules.

En passant une bonne dizaine d’heures sur votre ville, vous aurez certainement tout rempli et tout optimisé. Cela parait peu mais c’est sans compter sur la région justement. Car vous apprendrez vite qu’il est impossible de développer une ville réussie sans faire appel à ses voisines. Sim City rentre ainsi de plein pied dans la spécialisation à l’extrême.

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Un exemple ? Vous avez du pétrole et du charbon dans votre ville. Transformons-là en cité minière/pétrolière afin d’alimenter les autres villes en matières premières ou mieux produire de l’énergie sale pour toute la région. Les autres villes ne devront ainsi pas se casser la tête avec l’énergie et viendront vous acheter ce dont elles ont besoin pour leur développement. Comme vous polluez beaucoup, vos sources d’eau sont vite imbuvables et vous achèterez l’eau à cette jolie cité touristique en bord de mer. Et c’est comme cela à l’infini.

Les interactions entre les villes sont illimitées depuis l’envoi d’ambulances ou de pompiers jusqu’à la sous-traitance du ramassage des poubelles ou de traitement des égouts. Bref, le vieux joueur de Sim City aura besoin de quelques heures pour switcher son état d’esprit et abandonner ses rêves de cité gigantesque pour les remplacer par ceux d’une région dont les échanges entre villes sont optimisés. Un plaisir déplacé mais un plaisir toujours.

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Ainsi, en solo, on va jongler d’une ville à l’autre pour optimiser ses différentes spécialisations avant d’aboutir à la ville « parfaite » : non polluée, riche et sans embouteillage. En Multi, chaque joueur peut contrôler une ou plusieurs villes au sein de la région et les joueurs devront se coordonner pour faire une région qui marche. Un vrai défi en partie publique mais finalement quelque chose d’assez simple à mettre en place avec des amis en privé.

Enfin, l’objectif final pour la région est de lancer des grands travaux sous la forme d’un aéroport international, par exemple, auquel chaque ville pourra participer.

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Bref, beaucoup de positif à retenir de ce Sim City qui révolutionne la simulation de ville mais aussi pas mal de points faibles.

Avec la taille de ses villes, Maxis risque de se mettre à dos beaucoup de vieux de la vieille qui ne parviendront pas à passer le cap de la région. Mais surtout, avouons-le, le jeu est facile, beaucoup trop facile. Même dans le pire des cas, il est quasiment impossible de se mettre en déficit et un petit coup d’accélération du temps vous remettra à flot beaucoup trop facilement. Après notre preview, on espérait qu’un mode difficile serait mis en place mais ce n’est malheureusement pas le cas.

Enfin, l’orientation multi du jeu était un pari risqué. Un peu comme Diablo 3 l’année dernière, une connexion internet est donc obligatoire pour jouer au jeu même en solo et il faut être honnête, on a du mal à voir pourquoi ! Il s’agit certainement plutôt d’un DRM caché derrière de sombres excuses de gameplay.

Le lancement chaotique du jeu avec serveurs indisponibles et joueurs frustrés de ne pas pouvoir jouer a d’ailleurs fait grand bruit. Pourtant, il y a fort à parier que tout le monde aura oublié ce lancement catastrophique dans quelques mois, quand le rush sera passé.

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Conclusion

Sim City est un vrai reboot de la licence avec un moteur de simulation plus réaliste que jamais et le virus Sim City nous a immédiatement rattrapé. Vous savez, le syndrome du : « Encore une école et je vais dormir, bon allez, je règle le problème de courant et je vais dormir, … Ah ben, c’est déjà le matin, je dois aller travailler… »

Pour autant, ce Sim City, malgré toutes ses qualités, m’est apparu moins bien fini, moins complet et parfois plus limité que ses prédécesseurs. De plus, le changement très brutal sur le feeling du jeu et sa gestion de région à la place de la ville en rebutera plus d’un.

C’est donc un vrai Sim City bien hardcore que Maxis nous offre même si on aurait préféré un challenge un peu plus ardu et un jeu un peu moins centré sur le multi.

Ma Note : 7,5/10


7 commentaires sur “[Test] Sim City, un reboot qui fait la part belle au multi

  1. Hello,
    Ce jeu est une vrai déception pour moi. Oui j’ai vécu les problèmes de serveur, mais même une fois ce soucis réglé, il y a beaucoup de choses qui ne sont pas du tout logique. Avant de cracher dessus, je précise qu’il y a de très très bonnes trouvailles. Je ne vais pas toute les citer, mais la densification des zones, la suppression des pylônes électriques ou l’interaction avec les régions sont de bonnes choses.
    Par contre, c’est inadmissible d’avoir des tailles de cartes aussi petite. Je ne suis peut-être pas très bon, mais je peine à dépasser les 300’000 habitants et avec tout les bouchons, mes services (polices et autres) n’arrivent plus du tout à circuler. Du coup, les métros me manque vraiment (mais pourquoi il n’y a pas de métro bon dieu!!! A 300’000 habitants ça devient logique d’en avoir non?). Même une bête fonction de sens unique pour les routes pourrait faire son affaire, mais non y a pas. Ou alors des rues uniquement accessible par les transports publiques ou services municipaux, mais non ça non plus y a pas. Au niveau des animations, je suis d’accord, il y en a à foison et c’est vraiment sympa. Par contre il y en a une qui est mais nul de chez nul. Je choppe régulièrement en flag’ des sims dans leurs bagnioles qui ne font que des allez-retours sur mes avenues, genre « je me la pète dans ma caisse pourrie ». Et vu que j’ai des soucis de trafic… ben je l’aime pas cette animation!
    Bon, parait que la mise à jour 1.7 règle certains problèmes de trafic, mais ça m’a tellement gavé que j’ai pas encore retrouvé le courage de lancé à nouveau le jeu.
    Sinon, autre truc à revoir, c’est le système de l’eau. T’es à coté d’un fleuve, mais t’arrive à vider la nappe phréatique… bon, allez, soyons bon prince, disons que c’était trop compliqué à gérer autrement. Mais alors bon dieux, pourquoi il existe pas des stations de pompage à filtre qu’on pourrait brancher aux fleuves? Non, dans SimCity l’eau n’est pas une ressource renouvelable. Elle se gère comme une énergie fossile… Nabila, peux-tu intervenir stp? « Non mais allo, allo? T’es de l’eau et t’es pas renouvelable? Non mais allo quoi! C’est comme si je dis : t’es une grande ville et t’as pas de métro » 😀 Bon je tourne en rond pour le coup.
    Bref, vraiment pas contant et j’en veux à Maxis. L’honneur d’EA est tout juste sauf, seulement grâce au dernier tomb raider qui est soit dit en passant, pour moi, déjà un très bon prétendant pour le jeu de l’année.
    Bonne nuit à vous 2,
    Nomac

  2. Au total, je ne peux pas dire avoir été aussi déçu que toi… En fait, je pense que j’étais tellement content que ce soit un vrai sim city et pas un casual facebook like que j’étais près à lui pardonner beaucoup.
    Mais comme tu dis, il y a des sacrés bugs avec le transport et quand on développe un modèle de simulation qui est basé sur le transport… Eh bien, c’est embêtant.
    Je vois ce Sim City comme une bonne première étape pour nous livrer un nouvel épisode plus abouti. Maintenant avec EA derrière, j’ai un peu peur qu’on doive manger du DLC pendant quelques années avant la terre promise…
    A suivre en tout cas.
    PS : Merci pour ton colis. C’est super cool 😉

  3. C’est quoi ton pseudo sur Origin Quantic ? J’ai passé une bonne vingtaine d’heures dessus pour le moment. Je suis sur le même ressenti : intéressant mais pas fini !
    Je suis dans le business du microprocesseur 😉

  4. Alalah j’hésite vraiment à l’acheter celui la ! Mais dois je attendre un futur pack avec des DLC compris dedans ou pas ? Telle est la question :p
    Sinon merci pour cette belle critique Quantic ! 😀

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