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Après un Far Cry 2 en demi-teinte, Ubisoft Montréal propose de goûter encore une fois aux plaisirs insulaires et tropicaux avec un troisième épisode de la licence Far Cry au gout de jeu de l’année…

Aura-t-il donc fallu attendre la dernière grosse sortie de l’année pour tenir le FPS (et même le jeu) de l’année ?

Un scénario de folie.

Dans Far Cry 3, nous incarnons Jason, jeune américain propre sur lui, fêtard et un peu idiot sur les bords, bref, l’archétype même du post ado qui hante les campus américains. Jason part quelques jours en vacances avec ses frères et copines respectives pour une sorte de Spring Break. Malheureusement, nous faisons la bêtise de tenter un saut en parachute qui nous fait atterrir sur les Iles Rook où tout notre petit groupe se fait prendre en otage par Vaas et ses pirates sanguinaires. Leur objectif : Obtenir une belle rançon de notre famille avant de nous vendre comme esclaves au plus offrant.

Après un court tutorial au cours duquel on s’échappe miraculeusement du camp de Vaas, nous sommes sauvés par Dennis qui nous accueille dans un village de résistants. Il voit en nous un guerrier en devenir, peut-être même celui qui les débarrassera de Vaas et ses pirates. A nous de faire nos preuves si l’on veut sauver nos amis d’une mort certaine !

A première vue, le scénario n’a pas l’air bien folichon et pourtant celui-ci, s’étalant sur une petite quarantaine de missions, recèle son lot de surprises en n’hésitant pas à aborder des sujets sérieux et en multipliant les scènes crues et violentes.

Bien plus que la transformation de Jason en super soldat, c’est sa manière d’aborder l’amitié et surtout le mince fil qui sépare l’héroïsme de la folie qui est au centre de cette histoire franchement passionnante.

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Au fil du jeu, nous croisons des personnages hauts en couleur depuis le médecin adepte des champignons hallucinogènes jusqu’à Citra, la belle guerrière aux courbes généreuses. Et même, notre groupe d’amis, a priori un peu superficiels, vont démontrer au cours du scénario qu’ils sont bien plus qu’une bande de jeunes américains sans cervelle. Mais le personnage qui sort du lot, c’est bien sûr Vaas qui constitue peut-être le personnage le plus charismatique d’Ubisoft depuis Ezio.

Rarement un scénario de FPS (de surcroit en monde ouvert) m’aura autant scotché à mon canapé et même s’il met un peu de temps à démarrer, je vous conseille d’insister car les dernières missions m’ont carrément fait monter au plafond avec deux fins cohérentes et intelligentes. Bref, le solo de Far Cry 3, c’est tout simplement le bonheur pour tout amateur de scénario adulte et intelligent.

Un gameplay nerveux dans un monde libertaire.

La licence Far Cry s’est toujours voulue comme  le chancre du réalisme même si dans la pratique, le résultat était parfois un peu loin de l’objectif. Ici, Ubisoft a clairement fait table rase du passé en proposant un FPS qui ne cache pas son côté arcade et c’est tant mieux.

Le style du jeu permet ainsi de mélanger allègrement les grandes scènes de canardages spectaculaires aux moments d’exploration (et même d’infiltration) plus posés. Bien entendu, on peut rusher le solo vite fait, bien fait et prendre un plaisir immense mais ce serait passer à côté de tout ce que les îles Rook ont à nous offrir comme activités.

Far Cry 3 est bien un FPS mais les amateurs de Call of Duty ou de Battlefield auront du mal à s’y retrouver. Bien loin de la linéarité des autres FPS à grand spectacle, Far Cry3 nous permet de créer notre propre gameplay en autorisant d’utiliser la force bourrine tout comme l’infiltration fine. Les missions du scénario sont un peu plus linéaires mais une fois lâché dans les îles, l’impression de pouvoir y faire ce que l’on veut, comme on le veut prédomine.

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La découverte de notre terrain de jeu se fait de manière assez naturelle. Tout au long de la map sont disséminés des tours de contrôles. Un peu à l’image d’Assassin’s Creed, il faut grimper au sommet de ces tours pour les activer, ce qui éclaire la portion de map associée et fait apparaitre une série de quêtes secondaires.

Ensuite, le joueur organisé (qui a dit maniaque ?) s’attèlera au nettoyage des camps avancés. Ces camps se présentent comme de petits villages gardés par les pirates de Vaas. Il faut nettoyer les camps de pirates soit en tuant tout le monde comme un bourrin, soit en s’infiltrant en silence et en évitant qu’une alarme soit déclenchée. L’alarme en question rameutant tout ce que le coin compte d’ennemis. En capturant le camp, on gagne un magasin mobile pour s’équiper, un point de transport rapide mais surtout, on éclaire définitivement la carte et on évite de croiser des pirates ennemis toutes les 30 secondes.
Tout joueur désireux de se balader un peu librement dans les îles n’y coupera donc pas.

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Ces éléments de gameplay peuvent apparaitre un peu répétitifs et ce n’est pas forcément qu’une impression. Si les tours de contrôles ne brillent pas par leur originalité et font un peu office de mini-jeu du pauvre, la conquête des camps s’avère par contre assez variée à condition que le joueur s’invente ses propres défis. Mon petit plaisir étant de toujours essayer de liberer l’animal sauvage en cage dans le camp pour que celui-ci dévore tout le monde sans que j’aie à lever le petit doigt…

A côté de ces missions récurrentes, une tripotée de missions secondaires apparaissent au fur et à mesure de la découverte de la carte. Depuis la chasse d’animaux bien précis jusqu’à l’exécution à la lame d’une cible donnée en passant par des missions d’aide à la population locale, il y a de quoi faire et chaque mission s’avère suffisamment variée ou bien scénarisée pour conserver notre attention.

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Parallèlement, on croisera des missions de course au volant de divers engins, depuis la vieille voiture cabossée au buggy flambant neuf et même des courses de jet ski ou encore des missions de précisions au tir pendant lesquels on réalisera un véritable génocide sur les oiseaux de l’île. Et monde ouvert oblige, on aura même droit à des mini jeux comme le poker ou le lancer de couteaux.

Et bien entendu, chacune de ces missions rapportera de l’argent qui nous permettra de mieux nous équiper mais aussi de l’XP.

Qui dit XP, dit petite touche RPG puisque chacune de nos actions rapporte bien de l’expérience. A chaque niveau, on aura la possibilité de développer une compétence disponible dans trois branches orientée Discrétion, Survie et Combat à distance. Et chaque nouvelle compétence nous ornera d’un tatouage supplémentaire du plus bel effet. De quoi vite se transformer en tapisserie vivante.

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Et là, on pourrait déjà dire que le jeu est ultra complet en termes d’activités et pourtant ce n’est pas fini !

En effet, Far Cry 3 introduit également un système de confection basé sur la récolte des plantes afin de créer des seringues aux usages divers : soin, aptitude à la chasse, répulsif d’animaux et d’autres recettes moins avouables. La chasse aux animaux permettra, elle, de fabriquer du nouveau matos comme un portefeuille permettant de transporter plus d’argent ou une plus grande réserve de munitions.

La chasse en elle-même est assez classique et m’a beaucoup fait penser à Red Dead Redemption. Mais quand on ne dispose encore que d’un lance-pierre au tout début de l’aventure… Croyez-moi, partir à la chasse au léopard peut s’avérer dangereux !

Petite anecdote : La chasse au requin peut s’avérer assez comique quand vous réussissez à mettre le feu à votre proie avec un lance-flamme 😉

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Finalement, comme tous les jeux à monde ouvert, Far Cry 3 propose son lot d’objets à collectionner qui prennent ici la forme de carte mémoires, d’artefacts d’anciennes civilisations ou encore de lettres de soldats japonais morts depuis la seconde guerre mondiale. Rien de bien original ici mais c’est toujours un plaisir que de fouiller la carte à leur recherche.

Vous l’aurez compris, Far Cry 3 déborde d’activités et il est impossible de s’ennuyer sur cette île. Le joueur pressé pourra rusher le mode solo et découvrir un scénario exceptionnel tandis que le joueur maniaque (dont je fais partie) pourra décortiquer chaque centimètre carré à la recherche de quelques chose à y faire.

Un monde ouvert aussi complet est déjà rare en soi mais quand il est supporté par un gameplay de FPS de cette qualité, cela force à l’admiration.

Attention, ce n’est pas du FPS réaliste ici, au contraire. On saute dans tous les sens, on court, on tire par petites rafales et on straffe dans tous les sens. Evidemment, Far Cry 3 ne propose pas une action intense comme les FPS scénarisés et linéaires sont capables de le faire mais chaque joueur est libre d’imprégner son rythme à l’aventure.

Ce qui est magique dans Far Cry 3, c’est la liberté de faire quasiment tout ce qui nous passe par la tête.

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Un multi coop et compétitif en demi-teinte

On en arrive enfin au seul point qui peut un peu fâcher.

Et oui, soyons exigeants. Le solo est tellement au-dessus du lot qu’on pouvait attendre des merveilles d’un mode coop qui permettrait de découvrir les îles Rook avec des amis. Les petits gars d’Ubisoft Montréal ont dû craindre le bordel sans nom qui aurait été provoqué par plusieurs joueurs se baladant librement dans la carte solo et ils ont donc limité le mode coop à quelques scénarios indépendants du jeu solo mettant en scène de nouveaux personnages. La sauce prend bien et on peut s’amuser un moment mais il faut reconnaitre qu’on en fait vite le tour pour revenir au solo aussi vite fait.

Même constatation pour le mode multi compétitif sur lequel je n’ai pas passé beaucoup de temps… Voilà ce qui arrive quand on signe un solo exceptionnel, le mode multi parait un peu fade.

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Conclusion

Far Cry 3 finit de démontrer qu’Ubisoft Montréal (déjà créateur d’Assassin’s Creed) est l’un des studios les plus en vue dans le monde. Ce FPS en monde ouvert constitue sans doute l’avenir du FPS moderne.

Entre un mode scénarisé très réussi à l’ambiance résolument adulte et un monde ouvert où on ne compte plus les activités, chaque joueur pourra orienter son expérience pour profiter au mieux de son jeu.

Far Cry 3 est une ode à la liberté et à la créativité de chacun. L’exact opposé des jeux linéaires et dirigistes qui dominent le marché du FPS actuel. Au vu des dizaines d’heures que j’ai passées sur ce titre, voilà sans aucun doute le meilleur jeu de l’année !

Que vous soyez fans de FPS ou pas, je ne peux que vous conseiller de rejoindre Jason Brody pour vivre une aventure unique.

Ma Note : 9,5/10


2 commentaires sur “[Test] Far Cry 3 : Plage, Cocotiers et Cinglés pour le jeu de l’année ?

  1. Ce test me conforte dans l’idée d’acquérir ce jeu qui semble réellement énorme ! Connaissant parfaitement les différents opus d’Assassin’s Creed, je crois que Ubisoft a encore frappé avec Far Cry 3.

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